Coffee [YoonMin]

S2 Chapitre 20

Trigger Warning : ce chapitre contient des éléments pouvant potentiellement heurter la sensibilité du lecteur. Je vous prie d'en prendre connaissance avant de poursuivre votre lecture : mention de scarification

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« T'as fini de me suivre, sale gosse ? Maugréa une voix rauque.

-Non, pas tant que tu n'écouteras pas ma requête. Lui répondit une voix légèrement fluette. »

Yoongi s'arrêta au beau milieu du couloir, si bien que le « sale gosse » répondant au nom de Charlie lui rentra dedans.

« Qu'est-ce que tu veux ? Demanda finalement l'aîné en croisant ses bras sur sa poitrine.

-J'aimerais bien devenir auteur, moi aussi. Expliqua timidement le garçon aux yeux émeraude.Tu veux bien lire mes poèmes et me dire ce que tu en penses ? »

Le blond fronça les sourcils.

« J'ai une gueule à lire et à écrire des poèmes moi ? »

Le garçon aux taches de rousseur leva les yeux au ciel.

« Allez, s'il te plaît ! Personne ne veut jamais lire mes poèmes ! »

Yoongi soupira.

« Bon ramène-toi, mais que ça soit rapide, je te préviens ! Je n'ai pas envie de perdre mon temps à lire des poèmes à la noix. »

Charlie lui emboîta le pas, si bien que Yoongi ne remarqua pas le sourire malicieux du jeune homme, plus que satisfait, malgré le ton bourru de son aîné. Celui-ci les guida dans la salle commune et ils prirent place à la même table que la dernière fois. Le garçon aux bouclettes brunes tenait dans ses mains un carnet qui peinait à rester clos tant son volume était proéminent. Il semblait fait en cuir brun et il tenait fermé àl'aide d'une ficelle qui l'entourait plusieurs fois, attaché en un nœud que le garçon défit de ses doigts longilignes. Il tourna quelques pages avant de faire glisser nerveusement le carnet sur la table jusqu'à Yoongi.

Ce dernier remarqua que Charlie tentait de paraître sûr de lui, à se tenir droit sur sa chaise, mais le blond n'était pas crédule. Il savait ses jambes en train de gigoter sous la table, ses mains ne tenant pas en place, touchant à plusieurs reprises ses bijoux aux doigts et aux poignets, les manches de son t-shirt, son jean, puis les boucles sur son front. Ils'humidifia les lèvres, peinant à déglutir.

Yoongi détacha son regard de sa personne et ses yeux parcoururent alors l'écriture étonnamment délicate du jeune garçon.

De ma naissance à l'adolescence,

Ma seule compagne fut la Mort.

Afin de remplir sa panse,

Elle guettait son moment d'or.

Je danse avec Elle,

Et comme deux amants,

Elle m'emporte en déployant ses ailes,

Un peu plus chaque instant.