IL attrapa la laisse d'une main, la rattacha au collier de sa petite chienne. Un léger cliquetis de métal résonna dans l'air. Sans un mot il donna une pression légère mais décidée pour l'inviter à se remettre en mouvement. Après un temps d'hésitation, Perle bougea lentement pour le suivre, elle eue l'impression d'être une créature hors du temps, mi femme mi animal, silhouette à la fois humaine et sauvage, suspendue entre deux mondes. La laisse tendue entre ses doigts, il avança tranquillement. La petite femelle élégante aux traits fins suivit son Maître de cette grâce naturelle qui lui était propre. Il ne pouvait pas lui enlever cela, elle n'était qu'élégance dans ses mouvements. Ses jambes se déployaient une à une, prenant leur temps, se reposant au sol avec une fluidité maitrisée. Chaque mouvement était une danse délicate. IL n'avait encore jamais vu de soumise se déplacer avec autant de grâce, quelque chose d'hypnotique attirait votre attention dans sa façon de se mouvoir. Elle en devenait presque féline, une vraie petite panthère. Il sourit en lui-même.
La lumière du début de soirée enveloppa la scène accentuant le galbe des formes longilignes de la jeune femme. Sa peau douce et claire se couvrit d'une teinte presque surnaturelle et sembla refléter l'éclat de la soirée d'une manière qui n'appartenait ni au jour ni à la nuit. Il la guida sans hâte, se mettant à son rythme, peu pressé de se retrouver à l'intérieur. Tournant la tête sur le côté, il fixa l'immensité de la propriété. IL n'avait pas fait dans la demi mesure et avait laissé en place tout ce qui entourait le grand hangar devenu loft, terrain de jeux appréciable pour soumises. L'herbe s'étendait à perte de vue et les arbres solitaires se dressaient comme des sentinelles silencieuses, donnant à l'ensemble une apparence presque fantomatique, le vent soufflait doucement caressant la peau fine de Perle qui frissonna. L'endroit serait parfait pour une promenade longue à l'abri des regards et pour son plaisir, le tout étant parfaitement sécurisé.
Ils franchirent le seuil de la maison. Il détacha la laisse laissant la lanière de cuir tomber au sol avec un léger bruit sourd, ses doigts effleurèrent le cuir chaud du collier.
Elle était magnifique. L'union parfaite entre le Maître et sa chienne, entre l'homme et la femme. La lumière tombait doucement sur elle, lui révélant la beauté de ses formes et le contraste qui se jouait entre sa peau et les accessoires de cuir qui l'ornaient.
"Assis".
Un mot court mais d'une autorité calme, mesurée. Perle qui avait commencée à prendre l'habitude de sa voix se figea un instant, le corps tendu.
Allait elle obéir ?
C'était dingue tout de même cette situation. Un salopard, une extorsion, un dominant escroqué. Mais pouvait on dire cela. Elle était là tout de même, elle, la victime de toute ce fatras, à se retrouver nue , à quatre pattes à devoir obéir à un homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et qui la prenait pour une chienne dans une pièce où régnait une fois de plus un silence lourd et pesant, les yeux fixés sur Lui comme à son habitude. Elle avait toujours été obéissance, bon, c'est vrai avec quelques petites entorses mais il fallait la comprendre bon sang, ce monde n'était pas le sien.Elle avait toujours suivie au maximum de sa compréhension chaque règle éditée, chaque ordre donné, mais pourtant à ce moment précis elle se demanda pourquoi elle devait en arriver là pour éviter d'éventuels ennuis qui peut être n'existaient pas.
D'un simple mot, cette posture dégradante lui était imposée par le seul pouvoir de sa voix. Un malaise profond s'insinua en elle. Elle se sentit vulnérable, les battements de son coeur s'accélérèrent et une gêne profonde la couvrit entièrement. Elle avait pourtant connu pire Elle savait que si elle n'obéissait pas comme il s'y attendait, elle risquait une punition. Punition qui pouvait prendre la forme d'un châtiment physique et corporel ou d'un regard de déception à son encontre et ce regard était tout ce qu'elle attendait quand il reflétait cette lueur de satisfaction qui lui retournait les tripes. Ce regard était comme une lame tranchante quand il posait ses yeux sur elle avec cet éclat, elle ressentait aussitôt un délicieux frisson parcourir sa colonne vertébrale, frisson qui creusait ses reins, s'insinuait entre ses lèvres intimes et faisait miauler sa chatte en manque de caresses. Elle savait qu'elle vivait pour cette lueur mais refusait de se l'avouer. Elle avait un besoin insatiable de ressentir ce regard, de savoir qu'elle avait agit comme il le désirait, de subir à cet instant ce moment d'acceptation pure. C'était un jeu dangereux entre plaisir et douleur, fierté et humiliation. Ce regard la poussait à chaque fois à faire mieux, à aller au delà d'elle même, de repousser ses limites, à rechercher son approbation, tout cela agrémenté d'un petit soupçon de rébellion, cela va sans dire sinon cela n'aurait pas été aussi bon. Mais elle savait que ce regard n'était pas gratuit, qu'il venait avec des attentes bien spécifiques, des épreuves bien précises à surmonter.
le combat faisait rage.
Il attendait, sans pression apparente mais dans un silence lourd de signification. Il était conscient de ce combat qui se jouait dans son esprit, conscient de ses hésitations silencieuses. Elle essayait de rassembler les morceaux de cette volonté qui lui échappait, cherchant une sortie. Mais chaque minute qui passait la rapprochait un peu plus de la décision qu'il savait qu'elle allait prendre. Silencieuse et vibrante à la fois, elle était comme une corde tendue prête à se briser sous la moindre pression. Son corps réagissait à la domination par la résistance accompagnée d'un zeste de lâcher prise, qui reflétait sa personnalité à la fois forte et fragile, sensible et résolue.
Se yeux restaient fixés sur Lui, une lueur d'obéissance et de vulnérabilité dans le regard, c'était ses petites réactions, ces frissons qui parcouraient son corps qui révélaient toute la profondeur de ce qu'elle ressentait. Un léger mouvement de tête, un frémissement des lèvres, un petit tremblement des mains, trahissait la lutte intérieur qui se déroulait en elle. L'équilibre précaire qu'elle tentait de maintenir entre sa volonté propre et l'impulsion de se soumettre. Elle se laissait dominer non pas passivement mais d'une manière compliquée presque contradictoire où l'obéissance venait avec ses éclats de tension comme des traits de caractère qui refusaient de se rompre complètement. Cette dualité entre résistance et acceptation rendait les situations très intéressantes, très fascinantes pour Dominic qui n'avait toujours eue que des soumises qui acceptaient totalement leur condition. Elle laissait voir une part d'elle même fragile et belle dans sa vulnérabilité.
Ses petits sursauts n'étaient aucunement des signes de faiblesse mais des manifestations de sa personnalité, il avait compris que Perle ne cachait rien, ne travestissait pas ses sentiments, ses émotions, elle n'était pas une simple marionnette sujette à la domination, elle était un tout, pleine de contradiction, capable de céder tout en conservant son essence. Ses petites rebellions étaient loin d'être ses faiblesses, mais étaient à sa façon des preuves de son désir et de son envi de bien faire, une danse silencieuse entre pouvoir et abandon.
Elle réalisait que la situation ne pouvait pas s'éterniser, il fallait qu'elle prenne une décision. IL sentait la pression grandir en elle. Obéir ou partir. Chaque seconde la plongeait un peu plus dans l'immobilité de la situation. Ces petits tremblements qui la parcouraient ne suffisaient pas à masquer la vérité. Cette situation ne pouvait pas durer indéfiniment. Elle était là figée à sa merci, le temps suspendu. Elle se sentait coincée dans ce jeu silencieux qu'IL semblait apprécier.
Ses mains posées à plat sur le sol dégageaient une tension palpable. Ses doigts s'étaient resserrés en poings, articulations blanches, la peau semblaient se tendre sous une pression douloureuse.chaque fibre de son être était concentrée sur l'effort de retenir quelque chose de puissant. On sentait qu'à tout moment elle allait soit lâcher prise soit exploser dans un élan de rébellion qui mettrait fin à tout.
Le dilemme était grand. Mais il avait le temps, il était patient, il la comprenait. Se soumettre n'était pas pas un acte anodin. Se soumettre était comme se fondre dans l'ombre de l'autre, s'effacer peu à peu pour satisfaire ses attentes, ses exigences. Chaque ordre qu'elle suivait, chaque règle qu'elle acceptait lui donnait l'impression de perdre sa personnalité petit à petit, un renoncement de sa propre liberté. La soumission était aussi l'acceptation de la place qui lui était donnée. Mais cette soumission faite de respect et de dévouement de sa part n'en demeurait pas moins une corde qui l'étouffait. Elle avait rêvée des nuits entière de ce moment où elle se retrouverait à la place de Zéro mais ce n'avait été qu'un fantasme du moment, jamais elle n'aurait pu imaginer que le destin allait mettre Dominic sur sa route et qu'en l'espace d'un instant sa vie allait basculée. La soumission n'était pas un jeu et jusqu'où devrait elle aller pour ne pas se perdre entièrement.

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Le Scarifieur
RomanceDominic n'a pas de soumise à lui mais est réputé dans leur milieu pour les punitions au fouet.... Elles n'ont pas été sages, leurs Maîtres les lui confient pour qu'elles filent droit..... Mais arrivera un soir où il la découvrira