Oliver
Nous sommes tous attablés, provoquant une agréable cacophonie. Rina n'a de cesse de torturer ses frères qui, eux, me charrient sans détour. Nanou bougonne et nous sermonne pour que nous nous tenions mieux à table. Fergus nous observe tous en se grattant la barbe, ravi d'avoir tous ses enfants réunis pour partager un bon repas.
Le silence se fait au moment où Lyrie pénètre dans la salle à manger. Je ne peux m'empêcher d'admirer son visage délicat et sa bouche pulpeuse, sa longue chevelure pourpre lâchée qui dégringole jusqu'à ses hanches, sa tunique bleu ciel légèrement décolletée qui affiche le galbe rebondi de ses seins, son pantalon en cuir blanc qui souligne la musculature de ses cuisses et moule outrageusement son fessier. Elle est...
— Eh, Lyrie ! s'exclame la petite sœur des jumeaux. Ouah, tu es trop belle !
Les joues de Lyrie rosissent légèrement. Elle n'a pas encore l'habitude du franc-parler de Rina, mais elle va vite s'y faire.
— Ou plutôt carrément sexy ! commente Daevon. La mode de Priah te va à ravir !
— Hum, merci, dit-elle en se raclant la gorge.
— Ne faites pas attention à eux, Lyrie. Et bienvenue chez nous, la salue Fergus.
— Monsieur Fergus, je vous remercie sincèrement de m'accueillir chez vous et de m'offrir le gîte et le couvert.
— Vous plaisantez ? C'est un honneur de vous avoir parmi nous, Lyrie. Et appelez-moi Fergus.
Nanou apporte une cocotte contenant le plat. Elle nous sert chacun à notre tour, généreusement.
— Nanou, ça sent trop bon ! salive Brenan.
— En même temps, vous ne pensez qu'à manger, vous autres ! réplique-t‑elle.
— Il faut nourrir l'homme et la panthère qui est en nous ! se défend Daevon. Et quel homme, n'est-ce pas, Lyrie ?
Cette dernière esquisse un très léger sourire. Je ne parviens pas à détacher mes yeux de son visage, tellement elle me subjugue. Et son foutu décolleté n'arrange en rien les choses...
Putain, reprends-toi !
Dans un premier temps, je me concentre sur la nourriture exquise de Nanou, puis écoute la conversation.
— Vous avez donc connu Oalah ? est en train de demander Lyrie à Fergus.
— Oui. Je travaillais au palais, je l'ai donc côtoyée. Une Reina fière et forte, qui inspirait le respect.
— Quelle était votre fonction au palais ? demande-t‑elle.
Mon cœur se met à battre plus vite. Si Fergus lui dit la vérité, elle pourra faire le rapprochement.
— J'étais un garde royal, répond-il naturellement. Rien de plus banal. Mais de ce fait, j'y habitais avec ma famille.
— Vous avez donc connu la famille d'Ellentour ?
— En effet.
— Comment était Lorane, la concubine ?
Sa question me désarçonne. Et en voyant l'expression de Fergus, je constate que je ne suis pas le seul.
— Pourquoi cette question ? intervient Brenan.
— Tous les écrits la concernant ont été brûlés après le coup d'État, nous explique-t‑elle. Pour effacer toute trace de son existence et parce qu'elle avait mis au monde un potentiel héritier. Prononcer son nom était tabou. Mais selon Oalah, elle était une jeune femme magnifique et d'une gentillesse sans égale.
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EVALON, La Marque des Dieux - Tome 1 : Le Chasseur _ Romantasy Adulte
FantasyROMANTASY Evalon, Terres des Faes et des Creati Par une nuit noire et sanglante, une femme fuit, au péril de sa vie. Elle est une survivante. La dernière de son espèce. Sa seule chance d'échapper à ses ravisseurs ? Traverser l'Arragast, la frontière...