UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]

31 - seuls, perdus, en danger, mais heureux

Musique en média

Je ne crois pas Dylan, même lorsqu'il approche mon téléphone, le déverrouille de mon pouce alors que je reste pantelante et indécise, et qu'il tape à toute rapidité le titre d'une musique sur mon application Youtube qu'il trouve immédiatement.

Puis, mêlant confiance et agitation, il se plante au beau milieu de ma chambre en redressant les locks qui pendent lamentablement près de sa face, pour lui donner une allure d'éveil brutal du matin, et me sourit, folâtre.

— Eh bien ?

Je mords dans ma lèvre et lui rappelle :

— Tu avais dis que tu ne m'offrirais qu'un seule danse.

— C'était hier soir.

— Non, la nuit dernière, rectifié-je, sans savoir pourquoi.

— Peu importe, muñeca, reprend-il en me tendant sa main, paume à plat vers le ciel. Tu pourrais y avoir droit une fois par semaine, qu'en penses-tu ?

Je porte ma main à la sienne non sans trembler, sans saisir les mots qu'englobe son idée de danse honnête.

Pourquoi « honnête » ?

— De quel genre de danse tu parles ?

Nos doigts se frôlent, une condensation pénétrante nous embrasse, ses articulations finissent par se saisir des miennes avec impulsivité en m'attirant contre lui, son autre bras closant mes hanches.

Je lève le visage vers le ciel pour discerner ses deux bourgeons enhardis.

— Une par semaine, peu importe le type, ou comment tu souhaites qu'elle aboutisse... Mais pas de mensonges pendant ma valse. Ça, ça sera ta petite incursion dans mon monde. Là... Je te ferai t'amuser.

Il s'enorgueillit du sourire qu'il dessine sur mes lèvres, et les premières notes volantes s'accolent à mon ouïe et diffuse une détente que Dylan souhaite mettre à profit dans sa danse.

— Aucun mensonge ?

Il secoue la tête, l'air sévère, avant de m'informer.

— Si jamais je ne dénote qu'un mensonge... Tu n'auras plus ces petites minutes précieuses que je t'accorde.

— Tu ne baiseras plus avec moi ?

Tu ne dormiras plus avec moi ?

Cette question m'inquiète sérieusement, et Dylan approche les deux quartz que forme sa bouche près de ma tempe, collant sa mâchoire tranchante à ma joue pleine.