40 - à nous, sans nous

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Je suis Babel

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Je suis Babel. Babel, la tour créée par les hommes pour atteindre les Cieux. Babel, la tour où règne le Chaos.

Entre les mains de Dylan, je suis Babel. Celle qui promet son repenti, à ses yeux, alors qu'aux miens,
je sais bien que je ne ferai qu'égarer un peu plus cette pauvre âme dans mon désordre.

— Maintenant ?

L'air me brûle littéralement. L'envie de l'avoir pour la première fois monte à mon cerveau comme un dernier rail de coke promettant l'overdose. J'ai besoin de sentir Dylan.

— Oui, putain. Qu'est-ce qu'il m'arrive.

— D'accord.

Dans mon dos, Dylan n'esquisse plus un mouvement. Il est aussi rigide qu'un homme qu'on vient d'enduire de métal. Toujours perché sur moi, son poids me plombe le dos, mais son bassin, doctement avancé, me laisse apprécier le début d'une érection qui me flatte l'entrecuisse.

— C'est une mauvaise idée.

— Non ! lancé-je. Trop tard. J'ai envie de toi, chuchoté-je, les yeux grands ouverts sur l'extérieur.

Ma main tremblante d'effort approche sa cuisse, et l'encourage à approcher un peu plus. Le loup n'a pas l'air de vouloir saisir l'occasion, aussi, j'ajoute d'un ton implorant :

— S'il-te-plaît... S'il-te-plaît.

Mon ton suppliant suffit d'amorcer l'ébauche d'un consentement, de sa part, étant donné qu'il passe sa main sur mon décolleté, puis la glisse sous l'un des pans pour palper ma poitrine découverte. Et moi, tremblante et enivrée, je fixe la voûte étoilée d'un œil qui semble accueillir leur astre en moi, un Dylan enfiévré par une sorte d'abandon que je me permets dans l'instant, alors que dos à lui, je ne vois pas bien ce que je pourrais imaginer de bien narcissique. J'ai besoin de son regard, de son visage.

Pourtant, lorsqu'il s'approche encore une fois, déploie sa dextérité en laissant sa langue dévaler le creux de ma mâchoire en serrant l'un de mes seins dans le dôme de ses doigts, au dernier étage de ce gratte-ciel imposant, alors même que les constellations paraissent harmoniser mon acte cruel... Jamais.

Jamais je ne me suis sentie aussi proche du paradis.

— C'est une bien trop mauvaise idée, sacre Dylan,
sans pour autant cesser sa machination.

J'entends le bouton de son pantalon sauter, lorsqu'il relève suffisamment ma robe sur mes jambes, et que je me cambre un peu plus sur mes jambes cotonneuse, infléchissant ma colonne. L'une de ses mains délimiter cette courbe indécente par dessus le textile de ma robe haute couture.

— Ta robe te va bien. Tu étais magnifique.

— Vraiment ?

Le silence qui nous englobe est en diapason de nos murmures, contraire à la musique brutale dans la salle d'à côté où les successions de clichés projettent des éclats sur le sol à nos côtés. La proximité nous permet cette intimité plus qu'irrationnel.

UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant