UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]

42 - fait partie de moi, fais partie d'elle

Dylan

Lorsque j'aperçois Ruby me guigner de cette façon exclusivement effrontée, je sais déjà qu'elle tresse ses griffes tentaculaires sur mes entrailles. J'approche comme un prédateur, me coule sur elle en appréciant sa chaleur, ses cheveux doux glissant dans ma paume brûlante, certain que rien ne saura nous déranger ce soir.

Fuego, fuego... solo tu, y yo.

Je me berce dans ses bras qui m'accueillent avec une véhémence purement sexuelle, serrant ses hanches contre moi lorsque je l'embrasse avec une passion qui me dépasse, cherchant à comprendre ce qui, les yeux fermés, m'hypnotise tant dans le fond de sa bouche.

Est-ce qu'elle a sucé ses bâtons de sucre ? Il faut croire que oui, car le relent à la cerise gravite dans l'entremêlement de nos baisers hardis. Je conquiers, comme un valeureux soldat, le terrain désertique de cette diablesse qui, aveuglé par mon désir fiché près de son abîme féminin, se cramponne à moi comme si elle était suspendue dans le vide.

Son corps s'éveille comme un tapis de braise alimenté sous moi, luit de sauvagerie concupiscente. Je me perds dans le brun de son iris, néglige son air vide et terne, que je m'occupe tout de même de ranimer. Je coule mes lèvres sur les siennes, elles ne se sont jamais rencontrées avec autant de perfection.

Elle est magnifique, Ruby... Lorsqu'elle s'abandonne aux bras aimants.

L'incendie ravage mes reins. J'entame une descente langoureuse ponctuée de baisers humides délayés sur sa peau diaphane, où les veines bleutées filent en dédale. Sa poitrine se déploie dans la couche de notre ébat, pointes de ses tétons fièrement érigés vers le plafond, avant que je ne me perche entre ses deux jambes, et approche mon souffle érotique de son sexe halitueux. Je lape une première fois son liquide acidulé, écartant au mieux ses lèvres tendres, me permettant un aller direct à ce minuscule bouton de chair impossible à admirer dans la pénombre qui tombe sur nous.

J'aurais tué pour un seul rayon ! Mais tout ce qui m'est permis, c'est ce regard ébranlé, voire craintif, lorsqu'elle relève doucement la tête en contemplant et appréciant ma dextérité. Je plonge ma langue en elle, ondoyant avec une frénésie qui tend a s'emballer. Elle s'arc-boute comme un animal docile qui comprend que, de cette façon, je saurais mieux la pénétrer, et je m'y emploie de tout mon su.

Bruits de succion, acclamation, envoûtement fanatique, exaltation explosif, Ruby éclate en vocalises et me chante comme si j'étais un cantique, et dussé-je périr en enfer pour ce blasphème, c'est la première impression qui me vient, lorsque je remarque ses arceaux qui me le prouvent, à entamer un début de fourmillement lacrymal.

Elle est sublime, Ruby... Lorsqu'elle s'abandonne aux draps amnistiants.

Elle retombe, lasse, dans les coussins, la respiration hachée, son bras commençant à tenter de palper les étoiles, lorsqu'elle commence à onduler contre mes lèvres.