93 - désincarnée

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Musique en média

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Musique en média

Je suis une flaque de lave, liquéfiée d'un désir brûlant entre les mains puissantes et rugueuses de Dylan. Il serre ma nuque, enfonce l'extrémité de ses doigts dans ma chair au point que je glapis de dépit, et de douleur. L'intensité grivoise de son regard me réchauffe le sang, et une douloureuse — mais si délicieuse ! contraction de ma féminité moite m'éhonte le temps d'un instant.

Dylan m'aime encore ? Il ne dit rien des bleus apparents qui me couvrent...

J'ai le corps bouillant, les pommettes folles et les tempes en tambour éloquent. Un coulis concupiscent me traverse, se mue en une raz-de-marée qui emporte ma raison. Ma langue tremblotante passe sur mes lèvres entrouvertes, souffle aride quittant mes commissures. Je suis transcendée par un désir si fulgurant qu'il me fait prend de court, m'ouvre en deux. J'ai l'impression de me fendre, à l'idée d'une perpective enchanteresse que de m'empaler sur la colonne de bronze en chair de Dylan.

Oui, mon Dieu, milles fois oui !

— Applique-toi, réitère-t-il, d'un sérieux étouffant.

J'acquiesce comme une enfant circonspecte, plus précautionneuse qu'un orfèvre. Dépliant l'élastique de son caleçon pour révéler son sexe flaccide, je l'extirpe de son écrin de tissus en le saisissant, déçue de sa mollesse.
Je suis nue devant Dylan ! Clarté rédemptrice en guise de halo.

Je m'applique. Langue de sortie, à plat, je lape sa cime renflée, bout charnu à la pigmentation cuivrée qui ne cortège pas son état d'excitation. Dylan ne bande pas, toujours pas... Je me repositionne entre ses cuisses sans oser le regarder, la déconvenue me rendant déconfite, tremblante et honteuse. Une bourrasque flambée me hérisse les poils, battant mon cœur à l'incompréhension.

Mes lèvres épousent son gland luisant, ma langue revient flatter sa hampe, j'ose une œillade. Dylan est morne, ailleurs, me contemplant malgré tout l'exalter du mieux que je puisse ; pour qui il se prend ! Je l'avale, d'une traite, jusqu'à la garde, sexe dépourvu de poil. Son vit envahit ma gorge, un soubresaut de colère ou de surprise le fait vibrer, avant de retomber, las, sur le sel de sa peau à l'airain déflori : Dylan n'est couvert d'aucune chair de poule, ne frémit que le temps d'un battement, avant de chuter dans la polarité inverse de chaleur, le froid polaire. En claquement, je resserre mon étreinte sur lui, palais et langue serrés, avant d'aspirer de toutes mes forces au point de m'en faire mal aux joues dans le recul.

Ses doigts se crispent sèchement sur son menton, sa main dans ma nuque se déploie, possessive d'un... d'un quoi ? D'une sauvegarde désexualisée ? S'il croit pouvoir y échapper ! Je veux ma nuit ! Mais lorsque je le relâche, son membre puissant s'évanouit sur ses cuisses poilues, toujours aussi horrifiant de lassitude. La honte se matérialise en une traînée rouge sur mes joues pleines, ardeur piquée au vif. Je reviens à la charge, déterminée à ne pas lâcher l'affaire, sans le lâcher du regard cette fois-ci ; je pompe et pompe sans arrêt, si bien que les secondes s'égrènent en étiolant ma ferveur et mon amour propre.

UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant