41 - l'aube de mon crépuscule

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Musique en média

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Musique en média.

J'aime lorsque Dylan se coule sur moi comme si tout avait été programmé par le destin pour que nos corps se moulent aussi parfaitement. J'aime quand il m'arrache mes vêtements avec la hargne furieuse d'un démon concupiscent prêt à tout dévorer sur son passage, de l'émiettement de mon âme vacillant sur le fil du rasoir. Moitié déesse innocente, moitié démone insensible.

Est-ce seulement ma faute ? On m'a arraché mes ailes à l'envol, au plus haut de mon essor, pour me laisser m'écraser le plus fort possible sur le bitume de la réalité ingrate.

J'aime quand il se penche au-dessus de moi, ses deux yeux lustrés comme des faisceaux braquant mon corps entier en cherchant à dénoter ce qui, chez moi, le fascine tant. Le captive tant.

Ce n'est pas mon bon côté. Cherche ailleurs.

J'aime lorsqu'il croit que mon coeur bat pour lui. Quand il sent comme j'abdique à son impétuosité, une colère passionnelle, oscillant, comme à son habitude, entre affliction maladive et attention interdite.

Il s'égare, sur terre, entre travail et plaisir, son âme s'égare, dans les airs, flirtant avec le diable, en priant le paradis, son esprit s'égare, ailleurs, corrompu par le mien, cherchant le chemin de la raison.

Et moi, je me hais à n'adorer cette acte qu'au travers de son extase. Je me hais de farder l'éclat de volupté d'un œil qui ne cherche que l'assentiment narcissique, la louange déifique, ses doux murmures amants qu'il me permet alors même qu'il me serre les seins d'une main, et les écrase de l'autre, qu'il s'allonge sur moi comme s'il tentait d'apaiser le torrent de l'incendie, mais aussi comme s'il cherchait à en être l'essence qui le laisserait flamboyer des heures durant.

Plus fort, Dylan ! Je n'arrive pas à oublier. Perds-toi encore un peu pour moi...

J'aime lorsqu'il me regarde de cette façon, comme si j'étais le firmament de ses délices, sa terre de cocagne, comme s'il n'avait jamais ressenti ça, comme s'il était désarçonné par mes yeux vitreux qui s'embuent un peu plus lorsqu'il coule son visage entre mes cuisses, et vient admirablement me hisser vers les cieux. Mon paradis d'enfer. Mon enfer paradisiaque. Ma luxure trompée, mes gémissements fabulateurs.

Prend plus de place, empli mon vide, ça ne marche pas ! Vas-y plus fort... Perds-toi plus profondément.

Son organe humide plonge en mon antre, tâte presque mon âme, je lève les yeux au plafond, devine la voûte étoilée masquée. Mon bras s'érige comme une tour de Pise qui se délabre au fur et à mesure que sa ferveur m'emporte comme un raz-de-marée.

— Tu aimes ?

Oh oui ! Oh oui...

Je ne sais pas si je le balbutie.

Sa langue acérée se joue de moi, me prodigue satiété, puis m'arrache mes vivres en m'obligeant à ouvrir la bouche pour réclamer, ivre, enivré, perdue, égarée, dans le vallon de ses lèvres qui plongent sur les miennes, dans la plaine de son jardin d'extase qu'il me permet. J'y plonge, lorsqu'il commence à se frotter avec douleur à moi, son érection tendue m'arrachant un exclamation rédemptrice.

UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant