29 - me rappeler comment oublier

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Musique en média

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Musique en média.

Lorsque j'émerge du cocon chaud et vaporeux de ma salle de bain, je me glisse, nue, sous mes draps, en laissant mon ongle râper ma lèvre.

Je me suis lavée autant que possible, m'abimant quasiment la peau a l'aide de mon gant de toilette ayant accueilli la plupart de mes saignements interrompant ma folie de lavure.

Retirer l'or et l'argent des cendres.

Je me suis laissée envelopper par la chaleur brûlante du bain essentiel à une reprise de conscience, puis l'ait quitté à contre-coeur.

Je me tourne vers la droite, observant la baie vitrée accueillir un début de pluie délaissant ses arceaux adamantins le long de mon plexiglas, dont j'ai laissé les rideaux tirés aux recoins pour observer la noirceur des ténèbres d'une nuit sans lune.

Pas ma lune. Pas de Dylan...

Je me tourne, me retourne, cherche le sommeil et les bras trompeurs de Morphée en gesticulant, poussant un pied hors de ma couette, le renfonçant près de l'autre en essayant de me rappeler comment oublier, puis je jette ma couverture en sentant la sueur me coller à la peau, me rendant entièrement moite, et descends à la cuisine pour prendre un verre d'eau avant de remonter tout doucement, écoutant mon père discuter au téléphone d'une oreille curieuse.

Mais je n'ai pas la tête à aller écouter aux portes. Au lieu de ça, je me renfonce sous ma couette, les oreilles contre mon oreiller douillet, après m'être désaltérée, et accueille une première somnolence rapidement interrompue.

Ma porte grince. Un froissement me tétanise. Mes yeux s'ouvrent grands dans l'obscurité.

— Ruby ?

Puis l'apaisement tisse ses rosaces enivrantes et fragiles dans tout mon corps, au point que je suis obligée de retenir les nouvelles larmes qui menacent de baigner mes joues, en hochant la tête dans la nuit, un bruissement froissé altérant le silence.

Il comprends mon approbation muette et ne se fait pas prier. Il approche, soulève ma couette, et m'approche de lui en barrant mon buste de son bras pour me plaquer contre son torse nu, son caleçon chatouillant mes fesses, avant qu'il ne réalise pas tenue d'Ève.

— Oh ! Je suis désolé...

Mais je m'en fiche. J'ai besoin de quelqu'un.

N'importe qui.

Je pivote vers lui sans rien dire, me contente de sa proximité en me demandant quel genre de petite teigne je peux être pour lui ce soir, alors que l'envie m'en manque grandement.

Je n'ai pas la tête à l'amusement, ce soir...

— Dylan... Serre moi contre toi...

Dylan... Lave moi...

UNDER THE SPELL 🥀 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant