~ Chapitre 51 ~

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*Dans mon appartement *


Lorsque je pousse la porte de chez moi, un nœud me noue l'estomac. J'ai un violente appréhension qui fait surface. Je sais parfaitement que c'est ridicule mais c'est plus fort que moi. Je ferme la porte et me dirige vers mon salon. Morgan n'y est pas. Je vais voir dans ma chambre et dans la salle de bain mais il n'y est pas non plus. Je ressens un mauvais pré-sentiment jusqu'à ce que mon visage se porte sur le sol de ma chambre. Des vêtements jonchent ce dernier. Les affaires de Morgan, à en croire son jean. Je soupire de soulagement et vais m'asseoir dans mon canapé. Mon chat vient instinctivement se blottir contre moi. Distraite, je le caresse doucement, jusqu'à ce que la fatigue finisse par l'emporter.


PDV MORGAN.


Lorsque j'entre dans l'appartement, je me rends compte que j'ai bien fais de prendre les clés de secours. Emily est allongée dans son canapé, les yeux clos, le souffle paisible. Elle a l'air tellement épuisée. Doucement, je m'approche d'elle et lui effleure le visage. C'est peut être la dernière fois que je pourrai le faire et je me délecte de cette sensation. Je cesse mon geste lorsqu'elle grogne dans son sommeil. Je souris devant tant de beauté et pars prendre une douche. Courir m'a fait le plus grand bien, mentalement, mais pas physiquement. La douleur est belle et bien présente, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi. L'eau chaude coule sur ma peau, ruisselant jusqu'à atterrir sur le sol. Je sors de la cabine et mets un peignoir. C'est celui d'Emily et même si il est beaucoup trop petit, j'arrive à le fermer quand même. Je retourne dans le salon et regarde Emily dormir. Je ne m'en lasserais jamais. Je rigole. Si quelqu'un pouvait me voir... Mon sentimentalisme contraste avec mon apparence bourrue. Doucement, je prends ma jolie brune dans mes bras et marche jusqu'à sa chambre. Délicatement, je la pose sur son lit. Je lui défais ses chaussures et enlève sa chemise pour qu'elle soit plus à l'aise. J'aimerai lui enlever également son pantalon mais elle se roule sur son ventre si bien que je n'y ai pas accès. Je passe le drap au dessus d'elle et m'assois à ses côtés, profitant de cet instant rare et secret.


PDVEMILY.


Je sens que Morgan me mets dans mon lit. Je n'ose pas ouvrir les yeux, par peur de devoir avoir cette fameuse conversation. Je n'ai pas envie de gâcher ce moment si précieux. Les paroles de Strauss me reviennent en tête. Je sais parfaitement le règlement. Je sais aussi que les relations entre collègues sont interdites. Mais j'ai tellement envie de briser ce stupide règlement. Pour une fois dans ma vie, je veux arrêter de suivre les normes, arrêter de faire ce qu'on attend de moi. Je veux m'autoriser à vivre et à être libre de mes choix. Je finis pas m'endormir pour de bon, sentant les caresses de Derek sur ma peau.


PDV MORGAN.


Il est quatre heure de l'après midi et je me retrouve allongé aux côtés du petit bout de femme qui fait battre mon cœur depuis des mois et de mois. Pendant son sommeil, elle m'a attrapé fermement le bras, si bien que je n'ai pas eu d'autre choix que de m'allonger avec elle. A vrai dire, cela ne me déplaît pas le moins du monde. Elle remue, se collant plus contre mon torse si bien sue je peux sentir son souffle chaud sur ma peau. Je ne sais pas si elle dort vraiment mais je ne veux pas rompre ce moment en sachant que ce sera peut être le dernier.


PDV EMILY.


J'ouvre les yeux, doucement, sortant petit à petit de mon sommeil. L'obscurité s'est abattue sur la pièce, si bien que je distingue difficilement Morgan. Je suis blottis contre son torse et je me délecte de l'odeur de sa peau. Ses bras musclés m'enserrent la taille et nos jambes sont entremêlées. Je me surprends à penser que je souhaiterai un réveil comme celui là tous les matins.

Amour compliqué.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant