Amour compliqué.

~ Chapitre 108 ~

PDV ROSSI.

Je donne deux petits coups contre la porte et celle ci s'ouvre quasi-instantanément sur un garde du corps.

-Agent Rossi, dis-je, tout en montrant ma plaque. Je viens voir les agents Morgan et Prentiss.
-Rentrez, marmonna t-il.

Je n'attends pas plus longtemps sur le seuil de la porte et je pénètre dans l'immense maison qui leur serre de planque. Les veinards... Enfin... Pas vraiment quand on pense à la situation.

-Je vais vous emmener dans leur chambre, me dit un second garde du corps, tout en commençant à monter les escaliers.

Je me mets à le suivre, levant les yeux au ciel. Ce sont deux agents du FBI, ils peuvent se défendre, pas besoin d'autant de monde et de budget pour les surveiller. Mais les ordres sont les ordres apparemment.

-C'est ici. Je vous attends dehors.
Je le remercie malgré tout d'un signe de la tête avant de pousser la porte de la chambre.

PDV EMILY.

Je suis blottie sous les draps, frigorifiée, tandis que Derek est assit dans un coin de la pièce, à me regarder amoureusement. J'ai tellement envie que tout redevienne comme avant. Je veux lui pardonner, le prendre dans mes bras, enfouir ma tête dans son cou et... Stop Emily, tu divagues la. Probablement la fièvre qui te monte à la tête. Parce que oui, tant qu'à faire, je suis malade. Ma petite virée dehors sans manteau m'a donné un bon rhume que j'ai aggravé en prenant une douche froide pour me calmer. Mais sinon, oui, je suis responsable.
Je suis interrompus dans mon monologue mental par la porte de la chambre qui s'ouvre. Je me retourne dans le lit et ouvre grand les yeux lorsque je vois Rossi rentrer.

-Qu'est ce que vous faites là ? Demandais-je, surprise.
-Hotch m'a demandé de venir vous voir et de vous tenir au courant de l'enquête. Mais tu vas bien Emily ? Tu es pâle.
-Malade... Murmurais-je.
-Tu as demandé à avoir de quoi te soigner ? Tu as demandé un médecin ?
-Rossi... Oui.
-Non, répondit Morgan.
-Toi, n'interviens pas, grognais-je.
-On se calme les enfants. Il se passe quoi ici ? Nous demanda David.
-Rien ! Criais-je, en même temps que Derek.
-Ok... Je vois... Bon, j'ai des nouvelles de l'affaire.

Je m'assois dans le lit, en tailleur, et le regarde droit dans les yeux, l'incitant à parler.

-Matthew n'est pas dans son appartement mais on a retrouvé les images des caméras et il semblait en être parti depuis peu. Il a développé une réelle admiration pour toi et il fera tout pour te récupérer à n'importe quel prix. Tu dois rester ici jusqu'à ce qu'on le coince. On n'a pas plus d'indices, je suis désolé.
-Merci Rossi, murmurais-je, les yeux dans le vague. C'est mieux que rien...
-Morgan. Tu peux sortir de la chambre s'il te plaît ? Je dois parler à Emily.

Mon « futur mari » souffle mais il sort tout de même de la chambre, claquant la porte derrière lui.

PDV ROSSI.

J'attends que Morgan sorte de la chambre et je me tourne vers Emily.

-Toi et moi, on doit avoir une petite discussion.
-J'ai pas envie de parler... grogna t-elle, tout en se rallongeant dans le lit.
-Est-ce que tu te soignes ?
-Qu'est ce que ça peut faire ?
-Le jeu du question/réponse ne m'amuse pas plus que ça Emily.
-Je ne me soigne pas Rossi. Je suis enceinte et je ne peux prendre aucuns médicaments. La seule chose que je peux faire, c'est prendre du sirop.
- Oui c'est vrai. Mais je ne parlais pas seulement de ça...
-Tout va bien entre moi et Morgan... Murmura t-elle.
-C'est flagrant en effet...
-Je ne sais pas ce qui se passe Rossi... Je n'arrive pas à me comporter normalement avec lui.
-Emily... Je ne suis pas de bon conseil en temps que thérapeute de couple vu le nombre de mariage que j'ai échoué mais... Ne laisse pas les événements primer sur votre relation. Vous avez besoin l'un de l'autre. Laisse toi aller, oublies tout ce qui se passe.
-Rossi... C'est gênant...
-Pourquoi ?
-Vous êtes comme mon père et... Oubliez.
-Alors reposez vous jeune fille, souriais-je, avant de déposer un baiser sur le front de Prentiss.

Je remonte le drap sur son corps alors qu'elle lève les yeux au ciel, avant de quitter la chambre, fermant la porte derrière moi.

PDV MORGAN.

Lorsque la porte de la chambre s'ouvre, je me précipite sur Rossi.

-Elle va bien ?
-On se calme ! Oui, elle a simplement besoin de repos. Et de toi.
-De... De moi ?
-Oui Derek. Agis normalement avec elle. Ne la laisse pas faire le premier pas car elle ne le fera jamais vu comment elle est têtue. Ne la laisse pas.

Je fais un petit sourire à l'italien tandis qu'il s'apprête à redescendre les escaliers lorsque je l'interpelle.

-Merci Rossi.

Il me rend mon sourire avant de quitter la maison.

PDV EMILY.

Je m'attends à ce que la porte de la chambre s'ouvre à nouveau mais ce n'est pas le cas. Probablement qu'il parle avec Rossi. Je serre la couette contre moi et enfonce ma tête dans l'oreiller. Un mal de tête me vrille les tempes et la température ne fait que grimper. Je ferme les yeux et j'essaye de m'endormir.

PDV MORGAN.

Je fais les cents pas devant la chambre, hésitant à rentrer. Après tout, qu'est ce que je risque ? Mis à part une dispute et éventuellement une gifle ? J'abaisse la poignée et m'apprête à subir la tornade Prentiss lorsque ce que je vois me glace le sang. Je me précipite vers elle et me glisse sous les draps. Je retire mon tee-shirt avant de la serrer contre moi avec force.

-Tu fais quoi Morgan ?
-J'essaye de te réchauffer. Tu trembles Emily.

Elle ferme les yeux et pose sa tête sur mon torse, se blottissant un peu plus contre moi, n'ayant pas la force de répliquer.

*Quelques heures plus tard *

PDV MORGAN.

Emily est toujours blottit contre moi, endormie. Elle a cessé de trembler et sa fièvre semble avoir baissée. Apaisé et quelque peu rassuré, je ferme les yeux et je laisse le sommeil me porter.

PDV EMILY.

Je me réveille et constate qu'il fait encore noir. Je suis blottie dans les bras de Derek, plaquée fermement contre son torse. La chaleur de sa peau se diffuse dans tout mon corps et me fait sourire. Doucement, je sors de son étreinte, faisant tous les efforts possibles pour ne pas le réveiller. Je me bénis de m'être endormie toute habillée. Sur la pointe des pieds, je me dirige vers le fond de la chambre pour récupérer ma petite veste en cuir ainsi que mon sac à main avec les effets personnels. Je jette un dernier regard à Derek avant de sortir de la chambre, fermant la porte le plus doucement possible. J'inspire un bon coup avant d'entreprendre la descente des escaliers. Je ne veux plus que qui que ce soit, soit en danger par ma faute.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."