~ Chapitre 111 ~

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Note d'auteur : Je tenais à m'excuser pour ma longue absence mais j'ai eu des problèmes d'ordre personnel et je n'avais absolument pas le coeur a écrire. La publication reprendrons comme avant les vacances, c'est à dire, une journée c'est cette fic et le jour suivant ce sera le Hotchniss car avec les cours, j'ai du mal à écrire. Bonne lecture en tout cas !

PDV EMILY.

Au fond, de moi, j'espère sincèrement qu'il s'agisse des membres de l'équipe. L'angoisse prend doucement le dessus et une douleur au bas ventre se fait ressentir.

- Tu es brûlante Emily... murmura Derek dans les cheveux, ses bras se resserant autour de moi.

J'essaye de réprimer un frisson, tant bien que mal. La température de cette pièce doit avoisiner les 15 degrés mais pourtant je suis frigorifiée.

- Tu veux mon pantalon ?
- Ca va aller, murmurais-je. Derek... si ca se passe mal et que...
- Tout ira très bien Emily. Je sais ce que tu insinue mais très franchement, je ne sais pas si j'aurais la force d'élever un grand prématuré sans t'avoir à mes côtés. Je ne sais pas si j'aurai la force de vivre sans toi. Je sais que tu m'en veux, que tu aimerais que tout redevienne comme avant, et moi aussi mais... J'ai fais et dis des choses impardonnables...
- Tu es déjà pardonné Derek... murmurais-je, de plus en plus faiblement. J'aimerai rattraper le temps perdu. On a brûlé des étapes et...

Je m'arrête net, un bruit ayant raisonné dans la maison. Nous échangeons un regard inquiet puis, tout se passe très vite. La porte s'ouvre dans un grand fracas, un bruit de tir se fait entendre alors que je suis tirée hors de la pièce. Sous la violence du geste, je me retrouve allongée sur le sol, au beau milieu du couloir. Lorsque mon regard se promène autour de moi, je vois avec effroi que tous les agents en uniforme qui nos surveillaient sont à terre, mort pour la plupart.

- Toi, tu viens avec moi.

Cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. Il m'attrape par les cheveux et le redresse avec grande violence, si bien que je ne peux retenir la plainte qui s'échappe de ma bouche. Lorsque je distingue ce qui se trouve derrière lui, les larmes se mettent à couler le long de mes joues, sans que je puisse les retenir. Fini la Emily forte.

- Derek ! Hurlais-je. Derek !

Un giffle s'abat sur ma joue mais je ne cesse pas de crier pour autant.

- Lâche moi Matthew ! Criais-je, me débattant.
-Tu viens avec moi. Dans un endroit sur et où on pourra fonder une famille, hurla t-il, pour couvrir mes cris.
- Tu n'es qu'un salaud ... grognais-je.

PDV JJ.

- Accélérez monsieur ! M'énervais-je.
- J'essaye JJ ! Mais être flic ne me donne pas tous les droits. Et j'aimerai arriver entier, de préférence.
- Désolé... murmurais-je, comprenant que j'avais dépassé les limites.

Il ne répond pas. Je sais qu'il me comprend. Toute l'équipe est à cran, pas besoin d'être profileur pour le voir. Mais si jamais on arrive pas à temps, si jamais ce salaud les trouve avant nous... Je ne veux pas la perdre une seconde fois. Je ne veux pas les perdre.

- Unité 429, on arrive dans deux minutes. Tenez vous prêt, ordonna Hotch à travers la radio.

Je m'aggripe à la portière, tandis que nous empruntons un chemin escarpé, la voiture prenant de plus en plus de vitesse.

PDV MORGAN.

J'ai froid. Terriblement froid. Mais ce qui me fait encore plus mal, c'est la détresse que je peux voir dans le regard d'Emily, que je peux ressentir dans sa voix. Mais par dessus tout, c'est le fait que ce salaud pose ses mains sur elle. Je sais ce qu'il l'attend. Je sais que ma belle va souffrir. Et je suis la, allongé sur ce carrelage froid, sans pouvoir faire quoique ce soit pour la sauver. La balle logée dans mon abdomen me vide lentement de mon sang. La douleur est intenable mais pourtant j'essaye. Pour Emily.

PDV EMILY.

Son arme pointée dans mon dos, il me fait avancer en direction de la porte d'entrée, se servant de moi comme bouclier humain. Mais il n'a même pas le loisir de franchir le salon que déjà, la porte s'ouvre avec bruit. Toute l'équipe est la, pointant leur arme sur nous. Sur lui. Lui qui, instinctivement, pose son arme sur ma tempe, un doigt sur la détente. Il coince mes mains derrière mon dos, m'arrachant une plainte. La panique m'envahit, doucement, mais j'essaye de faire bonne figure. Pour Derek.

- Matthew, posez votre arme ! Hurla Hotch.
- C'est hors de question ! Hurla mon ravisseur dans mon oreille.
- On ne veut pas que ça se termine en bain de sang, obeissez, lui demanda JJ, sa voix ayant perdue son aplomb habituel.
- Elle est à moi ! Laissez moi sortir avec elle et tout se passera bien.
- On ne peut pas faire ca, et vous le savez, lui répondit Rossi.

Reid croise mon regard. Je comprends immédiatement qu'il veut savoir où est Morgan. Je baisse les yeux et, malgré moi, une larme roule le long de ma joue.
Les minutes s'écoulent, sans que personne ne bouge, l'équipe et Matthew se jaugant pour savoir qui va céder le premier. Soudain, je relève la tête et prend une profonde inspiration. Quitte à mourir, autant tenté le tout pour le tout.

- Matthew, est ce que tu m'as un jour aimé ?
- Emily, ne fais pas ca ! Cria JJ, comprenant où je voulais en venir.
- Tais toi ! Hurla Matthew, tirant un coup en l'air, s'enfonçant un peu plus dans sa bouffée délirante.
Comment peux-tu en douter Emily ?
- Tu... tu as une drôle de façon de me le montrer. Tu pars en Russie et j'apprends que tu es marié...
- C'était pour ton bien.
- Ca aussi c'est pour mon bien ? Demandais-je, faisant référence à la situation qui est entrain de se passer. Si tu m'aimes un tant soit peu alors lâche moi. Tu me fais mal Matthew, couinais-je, tandis qu'une nouvelle douleur, plus forte, se fit ressentir dans le bas de mon ventre.
- Ce salaud s'est mit en travers de mon chemin ! Hurla t-il, raffermissant son emprise.
- Ce n'était qu'un jouet ! Criais-je.

Ces paroles me font mal à dire mais je dois calmer la situation.

- C'était un moyen de t'oublier. Il n'a jamais compté. Il n'y a toujours eu que toi Matthew... le père du bébé, c'est... c'est toi.

Je le sens se détendre et je poursuis.

- On partira tous les deux, où tu le souhaite. Mais pour ca, il faut que tu me lâche et que tu baisse cette arme. Morte, je ne te servirais plus à rien.

Je croise le regard horrifié de mes collègues. Doucement, je sens son emprise se détendre et il baisse son arme. La pression descend d'un seul coup et je me retourne pour lui faire face. J'approche mes lèvres des siennes, doucement. En confiance, il ferme les yeux, attendant la suite. Sans crier gare, mon genou vient à la rencontre de ses parties. Puis, tout se passe très vite. Matthew est maîtrisé et je me mets à courir pour rejoindre Derek lorsque, prise de douleurs, ma tête heurte violemment le sol, et les yeux se ferment. Sans pouvoir faire quoique ce soit, je me laisse engloutir par le noir et les cris en arrière fond.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

Amour compliqué.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant