Amour compliqué.

~ Chapitre 80 ~

PDV EMILY.

Je sens les mains de Derek me caresser le ventre avec douceur. Je suis réveillée mais je n'ose pas ouvrir les yeux, par peur de mettre fin à ce moment si magique. Il se met à embrasser mon cou délicatement, en un léger effleurement, à peine perceptible. Je me laisse complètement faire, à sa merci, fermant les yeux. J'essaye de reprimer les frissons qui parcourent mon corps mais peine perdu.

- Je sais que tu ne dors pas... murmura t-il à mon oreille.

Je souris et j'ouvre mes yeux doucement, m'habituant peu à peu à la lumière du jour.

- Bonjour... murmurais-je, me retournant dans ses bras pour lui faire face.
- Bonjour, souria t-il.

Nous nous embrassons, longuement, trop longuement, si bien que le souffle me manque. Je mets fin au baiser et nous nous sourions, front contre front.

- Tu sais, ria t-il, tu n'as pas besoin de feindre le sommeil pour que je prenne soin de toi.
- Je n'avais simplement pas envie que ça s'arrête.

Il m'embrasse à nouveau et me glisse sous lui.

- Hotch a appelé.
- Une affaire ? Demandais-je, espérant que ce soit pour ça.
- Pas vraiment... On a des dossiers à trier apparement et il veut te parler.
- Ah... murmurais-je inquiète.
- Emily, ne t'inquiète pas. Je viendrai te défendre s'il le faut.
- De toute façon, il est au courant.
- Qui ça?
- Hotch. Pour nous deux. Et le bébé aussi.

Morgan me sourit. Pour une raison inconnue, il semble soulagé.

- Derek...
- Oui ma belle ?
- J'aimerai parler à l'équipe en arrivant. Je pense qu'il est plus que temps qu'ils soient officiellement au courant. Et puis, Garcia, JJ et Hotch le savent déjà.

- Tu sais que je t'aime toi ? Souria t-il.

Je lui souris avant de poser mes lèvres sur les siennes. Nous approfondissons le baiser et je me mets à caresser le dos musclé de mon amant.

- Emily... gémit-il, alors que je descends ma bouche dans son cou. Si tu continue comme ça, on ne pourra jamais aller à la BAU...
- Mmmm...
- Em'...

Sa voix est presque suppliante. Lorsque je le regarde dans les yeux, je vois que ces deniers sont noirs de désir, ce qui me fait doucement rire. Je lui dépose un dernier baiser sur les lèvres avant de me lever et de partir en direction de la salle de bain.

PDV MORGAN.

Au bout de plusieurs minutes, j'entends l'eau de la douche couler. Cette femme me rend complètement fou. Je suis tellement attaché à elle. Je l'aime. Je n'arrête pas de me répéter qu'elle veut officialiser, que c'est sérieux.

- Un vrai nounours au fond... ria ma conscience.
- Tiens, tu es vivante toi ?
- Ne change pas de sujet veux-tu ? Sérieusement, tu es pathétique mon vieux. Au lieu de fantasmer sur ta belle et sur votre avenir, va plutôt la rejoindre dans la salle de bain !

Je suis ahuri par la proposition de ma conscience. Oui, certes, cela est très tentant mais je n'ai pas envie de passer pour un pervers qui ne pense qu'au sexe... J'ai simplement besoin d'elle près de moi. Et c'est pire depuis qu'elle est enceinte. Je ressens ce besoin constant de les protéger, de prendre soin d'eux. Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je pose la main sur la poignée mais je ne l'abaisse pas pour autant. Que va t-elle me dire si je fais irruption dans la salle de bain alors qu'elle est sous la douche ?

- Tu ne le sauras que si tu rentres... soupira ma conscience, exaspérée.

Elle a raison. J'abaisse la poignée, rentré dans la pièce et ferme doucement la porte derrière moi.