~ Chapitre 110 ~

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PDV MORGAN.

Je m'assois à ses côtés et la regarde, droit dans les yeux. On s'apprête à s'engager sur une pente glissante et j'appréhende. Je lui attrape les mains et en caresse le dos avec le pouce.

-Tu regrettes ? Ne pus-je m'empêcher de lui demander.

L'inquiétude monte en moi.

-Je... Bien sur que non Derek, me souria t-elle, avant de poser sa tête sur mon épaule.
-Alors de quoi veux-tu parler ?
-De la date... Murmura t-elle, un peu gênée.
-Oh ! Je... Je ne m'attendais pas à ça, souriais-je.
-Sauf si tu ne veux pas en parler ...
-Oh si ! Bien sur que si ! S'exclama t-elle, bougeant pour me faire face.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à son enthousiasme.

-Par contre... Enfin...
-Précise le fond de ta pensée Emily.
-Je ne veux pas être enceinte le jour de mon mariage et je... Je ne veux pas que ma famille soit présente. Alors, je sais, tu vas me dire, « c'est ta famille, ils devraient être au courant » mais tu n'as pas vécu avec eux.
-Je respecte tes choix.
-Vraiment ? Me demanda t-elle, étonnée face à ma capitulation si rapide.
-Oui. Ce sont tes choix et je les respecte. Du moment que tu n'obliges pas à faire un discours devant tout le monde.
-Morgan ! S'exclama t-elle, tout en me donnant un coup de coude.

Je la fais basculer sous moi et enlève les mèches rebelles qui cachent son si joli visage.

-Tu sais, enceinte ou non, tu seras toujours aussi magnifique Emily. Plus vite tu seras mienne et mieux ce sera.

Elle se met à rougir. Depuis qu'elle est enceinte, elle a des réactions qui ne lui ressemblent pas mais à vrai dire cela me plaît.

-Le 15 novembre ?
-Je.. Mais...
-Je sais, tu seras encore enceinte et c'est dans quelques mois à peine mais...
-C'est pas ça, c'est juste que... Tu t'en souviens ?
-Bien évidemment Emily ! Le 15 novembre 2006, tu es arrivée à la BAU. C'est la première fois que je t'ai rencontré. Comment aurais-je pu oublier ça ?

Avant que je n'ai le temps de réagir, elle plaque ses lèvres sur les miennes et je gémis, surpris.

-Tu sais que le 15 est à peine dans un mois ? Murmura t-elle contre mes lèvres.
-Je sais mais... Je t'ai déjà entendu parler avec JJ. Tu lui as dis que tu voulais un petit mariage, sans ta famille, avec tes amis et la famille de ton futur époux. J'ai déjà l'endroit en tête, on a le jour, on sait ce qu'on va manger et il ne restera plus que les tenues.
-Parce que tu m'écoutes maintenant ?
-Désolé, souriais-je, avant de l'embrasser.
-Et où comptes tu organiser le mariage ? Et quand as-tu trouvé le temps de réfléchir à tout ça ?
-Les hommes aussi savent faire plusieurs choses à la fois ! J'avais pensé au jardin de Rossi. C'est là qu'on fête tous les événements importants pour l'équipe et je sais quelle place à Rossi dans ton cœur.

Elle me regarde, les yeux brillants d'émotions, sans parler.

PDV EMILY.

Je suis incapable de réagir. Il n'imagine pas à quel point ce qu'il vient de me dire me comble de joie. Du revers de la main, il caresse ma joue, me faisant revenir sur la terre ferme.

-Je t'aime, murmurais-je, avant de l'embrasser.

Notre baiser, d'abord tendre, devient plus appuyé. Nos langues se cherchent, se trouvent, avant d'entamer un balai endiablé. Elles se caressent, tantôt avec douceur, tantôt avec ardeur. Je frissonne de plaisir et halète lorsque ses lèvres descendent le long de mon cou. Je ferme les yeux, attendant la suite avec impatience mais il se contente de m'embrasser une dernière fois avant de me prendre dans ses bras.

- Je t'aime aussi... murmura t-il.

Je souris et pose ma tête sur son torse avant de sombrer dans le doux monde des rêves.

PDV JJ.

Lorsque nous arrivons à la station essence, Matthew a déjà déserté les lieux.

- Et merde ! Pestais-je.
- JJ et Reid, interrogez le gérant de la station essence. Rossi, vient avec moi, on va interroger les clients, nous dit Hotch.

Nous acquissons avant de nous mettre au travail. Suivis de Reid, je pousse la porte de la petite station essence mitteuse.

- Bonjour, agent Jareau et voici l'agent Reid, dis-je au gérant, tout en montrant ma plaque. On aurait quelques questions à vous posez.
- Je n'ai rien à vous dire, grogna t-il. Je n'ai rien fais de mal.
- Ce n'est pas à propos de vous monsieur. Vous connaissez cette homme ? Demanda Spencer, tout en montrant la photo de Matthew.
- Bien sur, il est venu il y a à peine quelques minutes. Il m'a acheté une barre cereale, de l'eau et a fait un plein. Qu'est ce qu'il a fait ?
- Rien pour le moment. Est ce qu'il vous a dit où il allait ?
- Oui, bien sur ! Il m'a dit qu'il se dirigeait vers le Nord, pour rejoindre sa... sa copine il me semble... enfin, d'après ce qu'il m'a dit.
- Merci monsieur.

Je sors en trombe de la station essence et cherche mon patron du regard. Lorsque je le vois, je fonce droit sur lui, suivis de Reid.

- Monsieur. Il sait où est Emily. Il va à la planque. Il est peut être déjà même arrivé.
- Montez dans la voiture, on y fonce.

Dans la précipitation, nous nous excusons, bien trop inquiet pour nos amis.

PDV ROSSI.

- Dave, me demanda Aaron. Appelle les gardes du corps. Dis leur de renforcer la surveillance. Qu'ils enferment Prentiss et Morgan dans une pièce sans fenêtre.

J'opine du chef avant de me mettre en action.

PDV EMILY.

- Morgan... grognais-je, alors que je sens sa main jouer avec les agrafes de mon soutien-gorge.
- Désolé... s'excusa t-il. Je pensais que tout était comme avant...
- Tout est comme avant mais je suis trop fatiguée pour ça.

Je le sens bouger et il pose sa main sur mon front.

- Tu as toujours de la fièvre Emily... J'aimerai que tu vois un médecin..
- Ça va aller Derek. Et puis, si ça implique qu'on doit dormir comme ça, je ne suis pas contre, souriais-je, voulant changer de sujet.
- Tu ne perds pas le nord en tout cas ! Ria t-il avant de m'embrasser.

La suite se déroule très vite. Derek s'installe à califourchon sur moi et couvre mon corps enflammé de baiser lorsque la porte de la chambre s'ouvre dans un grand fracas. Je pousse un petit cri de surpris et remonte la couette sur mon corps.

- Je... Ah... désolé... bafouilla le garde du corps, détournant le regard. Vous devez me suivre, s'il vous plaît.
- Comment ca ? Demanda Derek, soupçonneux.
- L'agent Rossi m'a prévenu qui vous êtes en danger. Je dois vous emmener dans une pièce qui ne présente aucun risque.

Nous échangeons un regard inquiet avec Derek. Rapidement, nous sortons du lit. J'attrape le tee shirt de Derek que j'enfile et il met également son pantalon. Nous descendons les marchés quatre à quatre et un homme en uniforme nous enferme dans une pièce.
Lorsque la clé résonne dans la serrure, je finis par regarder autour de moi. Cette pièce est minimalise. C'est un placard à balai en somme. Juste de la lumière, aucune fenêtre, une machine à laver et des ustensiles de ménage.
Je me tourne vers Derek et soupire.

- Tout est de ma faute...
- Bien sur que non Emily... et puis, être ici, avec toi, ce n'est pas la pire de punition.

Je lui souris tandis que je sens ses mains se poser sur mes fesses. Il m'amène à lui avant de m'embrasser avec douceur, amour et sensualité. Nous nous séparons, à contre coeur et nous regardons droit dans les yeux. Au bout de longues secondes, il m'entraîne avec lui sur le sol. Je m'assois entre ses jambes et pose mon dos contre son torse. Il laisse ses mains frôler mon corps avant de les poser sur mon ventre. J'enlace mes doigts aux siens et me laisse bercer par le souffle régulier qu'il émet dans mon cou. Soudain, un bruit sourd. Puis un second. Un tir. Avant que je ne réalise la situation, une rafale de tirs se fait entendre. Nous nous regardons avec Derek, prêts à céder à la panique.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

Amour compliqué.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant