Alice-love-life

35 2 0
                                    

Je regardais le ciel et ses milliers d'étoiles, malgré le froid hivernal je ne voulais pas rentrer. Les larmes coulaient, la buée sortait de ma bouche et je priais fort, tellement fort pour que tout ça ne soit qu'un cauchemar.

J'entendais les cris de ma soeur qui m'attendait au pied de l'hôpital mais je continuais de descendre les marches deux par deux. Arrivée en bas, je laissais échapper un cri de désespoir.

-" Tu n'aurais pas compris si je te l'avais dit avant, en plus regarde comment tu réagis ! Me cria-t-elle alors que je me retournais d'un coup suite à ses paroles."

-" Comment veux-tu que je réagisse quand ma soeur s'évanouit alors qu'on parlait normalement quelques minutes plus tôt, et qu'arrivé à l'hôpital on me dit que tu as une maladie incurable, qu'il ne te reste plus que trois semaines à vivre et que tu le savais depuis cinq mois ! Lui hurlais-je alors qu'un sentiment de trahison pris place dans mon coeur "

Je la vis reculer d'un pas et hésiter sur ses mots alors que ses yeux s'humidifiaient, puis elle recula d'un pas et commença :

-" Tu étais tellement triste après le divorce des parents alors je n'ai pas pû te le dire, ensuite tu commençais à reprendre goût à la vie et ça me faisait tellement plaisir de te voir parler et rire après cette épreuve que les forces m'ont quittée pour pouvoir te le dire, mais je regrette tellement d'avoir fui devant toutes les opportunités que j'avais, dit-elle alors que je voyais qu'elle essayait de contenir ses larmes."

-" Ça n'excuse pas le fait que tu as fuis préférant  me mentir et me sourire comme si de rien n'était alors que tu mourrais à petit feux, et tu crois que maintenant tout va redevenir normal entre nous ? Non, parce que tu es une lâche qui n'a pas assumé sa maladie et qui s'est cachée derrière des faux sourires, alors que tu aurais pu tout me dire ! Lui criais-je alors que je la foudroyais du regard. "

Je crois que ces paroles étaient la goutte de trop puisqu'elle éclata en sanglots et cria :

-" J'ai peur ! Tu crois que je ressens quoi quand je me dis que cet hiver je ne pourrais pas fêter noël à tes côtés, que je ne pourrais même pas assister à ton mariage, que ma vie n'excèdera pas les trente ans et que je n'aurais même pas assez vécu pour laisser quelque chose derrière moi, j'ai tellement peur que tu puisses me haïr alors que tu es la seule personne à qui je peux m'accrocher quand je vais sombrer."

Je m'approche d'elle et la serre dans mes bras tout en lui chuchotant des paroles apaisantes, nos larmes coulent et je m'imagine ma vie sans elle.

J'aurais voulu me marier à ses côtés, avoir mes enfants en même temps qu'elle et les élever ensemble, la retrouver chaque week-end et se raconter notre semaine tout en regardant un bon vieux film comique à deux balles. C'est à ce moment que des flocons de neiges commencèrent à tomber et je me dis que jamais je n'oublierais cet hiver froid où la neige me parut aussi chaude que des rayons de soleils, où je remerciais dieu de tout mon coeur de l'avoir laissée assister à la première neige.

-" Tu vas tellement me manquer, lui chuchotais-je alors que ma voix se brisa à la fin."

Concours de Noël 2016Where stories live. Discover now