Cela faisait déjà un an que sa mère avait disparu. Sa présence manquait énormément à son fils, Louis. C'était sa mère qui l'avait appelé comme ça, elle adorait son enfant, le chouchoutait, jouait avec lui... Quand il avait demandé à son père, bourré, où était sa chère mère, celui-ci lui avait dit qu'elle allait bien, elle était simplement partie en voyage d'affaire. Le petit savait bien que cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu mais ne se doutait de rien. Le pauvre, il n'avait que sept ans. Plus le temps passait et plus le père rentrait chez lui accompagné d'une femme vulgairement habillée. Evidemment, Louis se posait des questions. "Dis moi papa, qui est cette femme ?", "Dis moi papa, fait-elle partie de la famille ?", "papa, est-ce une amie à toi ? Ou alors à maman ?"
L'état de son paternel empirait de jours en jours, il devenait de plus en plus froid et de plus en plus distant avec son fils. Il n'y portait presque plu d'attention.
Un jour, le petit était arrivé à l'école en pleurant. La maîtresse, une remplaçante, l'avait remarqué et n'arrivait pas à le calmer, l'enfant ne voulait pas lui dire ce qui n'allait pas.
"Louis ? Tu as mal quelque part ? Tu as perdu quelque chose ? Tu veux que j'appelle ta maman pour qu'elle vienne te chercher ?
L'écolier hocha négativement la tête avant de prendre la parole.
- Maman est en voyage d'affaire et papa travaille beaucoup en ce moment."
Ce fut la seule chose qu'il dit de la journée. Cependant la maîtresse insistait pour le raccompagner chez lui et le petit ne pu qu'acquiescer car son père n'était pas venu le chercher à la sortie de l'école et car il avait raté le bus.
Quand la voiture s'arrêta devant la maison où résidait Louis, celui-ci remerciait l'adulte et s'enfuyait de la voiture en courant avant de s'enfermer dans sa demeure à clés.
Les jours passaient, le père devenait plus brutal et le fils, le misérable, allait à l'école en plus mauvais état que la veille. Bleus, rougeurs, cicatrices, sang sec... Son père ne le traitait pas bien. Surement dû à l'alcool, non... Il était sûr que cela venait de l'alcoolisme du père. Pauvre enfant.
Quand, un soir, le petit eu une fracture ouverte, le père arrêta de l'emmener à l'école. Cependant, le garçon ne fut jamais emmené à l'hôpital ! Il devait "souffrir en silence","c'est ce que ta maman voudrait que tu fasses" lui disait son père. Le petit ne pouvait désormais plus marcher.
Chaque matins, le père enfermait le petit dans sa chambre et ne lui donnait à manger que rarement.
Un matin d'hiver, le trois décembre plus exactement, on sonna à la porte. La maîtresse s'y trouvait, angoissée. Elle du insister sur la sonnette pour que le père vienne lui ouvrir.
- Bonjour monsieur, êtes-vous le père du petit Louis ?
L'homme grognait, il venait de se réveiller. La lumière du soleil l'éblouissait et la venue de la femme et d'une méchante migraine l'énervaient au plus haut point.
- Oui c'est pour ?
- Cela fait maintenant cinq mois qu'on ne l'a pas vu à l'école, on s'inquiète tous, où est-il ?
- Il est parti avec sa mère.
L'adulte savait très bien que l'homme à qui elle parlait lui mentait. Mais cela ne l'empêcha pas de continuer à lui poser des questions.
- Où sont-ils partis ?
- Je ne sais pas.
En fait, la femme essayait de gagner du temps, de faire diversion pendant que les policiers entraient par la porte de derrière.
L'enfant, quand à lui, était caché dans son placard. Il savait que quelque chose d'anormal se passait et il savait aussi que cela énerverait son paternel. La peur l'envahissait, comme d'habitude. Soudain il entendit un gros bruit. La porte de sa chambre avait été enfoncée. Un homme armé vêtu d'un uniforme bleu foncé entrait dans la pièce. Le petit sanglotait, essayant d'être le discret possible. C'était le moment qu'il redoutait depuis longtemps, le jour où on le tuerait.
L'homme étrange fouilla dans toute la pièce jusqu'à en arriver à la cachette de l'enfant. Quand il l'ouvrait, le garçon cria et essaya de se défendre face au bonhomme bleu.
- Louis, c'est ça ? Vient avec moi, je vais te sortir de là et te soigner. Je vais tout t'expliquer.
Louis se laissait faire, il savait désormais que son sauveur était sa maîtresse, une simple remplaçante, qui avait prévenu les autorités de son comportement étrange à l'école. C'était elle qui avait eu des doutes. C'était elle qui avait espionné le père pendant plusieurs semaines jusqu'à obtenir une preuve de ce qu'il se passait à l'intérieur de cette maison.
S'il ne l'avait pas connu, serait-il encore de ce monde ?
écrit par : TheHorrorGirl666
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Concours de Noël 2016
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