Sink .Taekook.

C h a p i t r e 1 1 : Ombre

She loves him more than he would ever know,
He loves her more than he would ever show

-Nirvana

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"C'est.. Je... Non, balbutiais-je en tentant de me libérer de sa forte poigne.

-Alors c'est ainsi que tu fonctionnes, lorsque tu es satisfait tu t'enfuis sans retourner la pareille, ricana Taehyung une lueur vile dans le regard.

-Je n'ai rien demandé ! M'exclamai-je outré. Tu as forcé la porte de ma chambre et m'a jeté sur mon lit ! Je ne t'ai jamais rien demandé ! Continuais-je les joues rouges de honte.

-Pourtant tes coups de bassin ne disaient pas non lorsque je te branlais, gloussa-t-il amusé.

-Ce... Mon corps répond ! Je suis un garçon c'est normal ! Me défendis-je abasourdi.

-Baisse d'un ton, tu n'aimerais pas que ton précieux Namjoon nous découvre dans cette position. Toi au dessus, sourit-il malicieusement.

-Laisse moi partir ! Lâche moi ! Couinais-je alors qu'il malaxa entre ses grandes mains mes fesses.

-Tellement innocent, si pure" chuchota-t-il en une remarque presque... admirative ?

Il ramena sa main vers mon visage brûlant mais immobile, qui le toisait de haut. Il passa son pouce sur ma lippe inférieur en une caresse volatile. Ses yeux étaient grands ouverts, il m'admirait comme si j'étais un joyaux.

Était-il bipolaire ? Car ça ne m'étonnerait pas.

Sa bouche était légèrement entrouverte et laissait échapper son souffle chaud. Je déglutis péniblement lorsqu'il se redressa, ses genoux se remontant pour me caler contre lui, son coude sur le drap. J'étais assis pile sur son bassin et pouvais donc parfaitement sentir la grosse bosse que faisait son pantalon, appuyé contre mes deux morceaux de chaur. Il me regardait toujours comme un enfant le ferait à son plus précieux jouet. J'étais son jouet, et j'étais idiot de ne pas me rebeller. Je ne pouvais plus bouger, plus penser, il me tétanisait.

"Si prude et pure" se répéta-t-il sa voix distraite.

Il approcha son visage un peu plus en regardant interdit mes lèvres sèches. Il les caressait toujours comme charmé, hypnotisé.

"Ça serait un péché de te détourner... oui... un péché... susurra-t-il comme pour lui même, la lueur sombre que j'avais vu dans le couloir refaisant surface.

-Tu me fais peur Taehyung, murmurais-je les yeux humides et la voix tremblotantes.

-Je te fais peur ?" Gloussa-t-il amusé en me regardant enfin dans les yeux.

Oui, il me faisait peur. J'avais l'envie de m'enfuir, d'appeler à l'aide en espérant que Namjoon vienne avant qu'il ne me viole. Mais la peur surpassait la bravoure dont je faisais habituellement preuve.

"Tu ne devrais pas, je ne suis pas méchant, sourit-il malicieusement.

-Nous n'aurions pas du faire... ça... osais-je dans un faible chuchotement. Nous sommes amis Taehyung, et je suis hétéro.

-Qui a dit que les amis ne pouvaient pas se rendre service ? Rit-il, son torse prit de soubresauts. Et puis, qui a dit que je ne l'étais pas moi aussi ?

-Tu m'as touché, rappelais-je.

-Tu es ennuyant Jungkook, soupira-t-il en claquant sa langue contre son palais.
Toujours à donner des étiquettes à tout. Et puis tu as aimé."

Il m'embrassa ensuite violemment, nos bouches s'entrechoquant, me faisant pousser un hoquet de surprise. Il força le passage entre mes lèvres bien que je ne lui rendais pas la tâche difficile et me caressa la langue de son muscle rose. Il embrassait bien, trop bien pour ma bonne conscience. Il tira mes cheveux en arrière, me faisant grimacer et basculer la tête. Il en profita pour suçoter mon cou à plusieurs endroits, traçant ensuite ma mâchoire de baisers mouillés. Je soupirai de bien être.

Il me bascula en dessous de lui tellement rapidement que je rebondis sur la couverture. Nous revoilà à la case départ, lui à quatre patte au dessus de moi. Mais il ne bougeait pas, me regardant seulement immobile, ses cheveux blonds cendrés lui gâchant presque la vue. Nos yeux ne se détachaient pas et j'eus l'impression qu'il était en grande réflexion, tiraillé par quelque chose qui me dépassait. Tout me dépassait actuellement.

Alors que je m'attendais encore à un baiser brusque, je sentis une caresse sur mon front. Son cou face à moi je pus pleinement humer son eau de cologne appelant à la débauche. Cette odeur n'était rien d'autre qu'envoutante. Les yeux fermés, je savourais le toucher de ses lèvres contre ma peau. C'était si doux mais passionnel. Je ne le savais plus possible d'une telle douceur après tout ça.

J'étais moi aussi si contradictoire avec mes dires, je réfutais tout consentement et pourtant j'appréciais, non. J'adorais. Un baiser ne m'a jamais été aussi si intense, fabuleux. C'était comme une friandise rare. Mais bien évidemment, lorsque la sucrerie se terminait, mon esprit était en alerte et me criait de m'éloigner du blond cendré qui aux dernières nouvelles était mon ami. Je ne comprenais rien et ne me comprenais pas.

Il retira ses lèvres délicieuses de mon front et je rouvrais les yeux lorsqu'il se recula entièrement. Me dégageant de son emprise. Il tituba jusqu'à sa veste sur le sol qu'il attrapa en se penchant à une lenteur étrange. J'avais presque froid, je ne comprenais pas pourquoi cet soudaine envie de partir. Ma peau quémandait son touché, son retrait ayant été beaucoup trop brusque.

C'était idiot, je ne voulais pas mais en redemandait.

Il l'enfila puis partit ainsi sans rien dire de plus, tel un voleur. Je restais ainsi à fixer la porte, relevé sur mes coudes, pendant une bonne dizaine de minute, l'esprit en arrêt. Il avait disparu comme il était apparu, telle une ombre. Mais c'était ce qu'il était, une ombre, comme tous ceux dans cette ville qui étaient mes amis.

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