"Pars avant qu'il ne revienne ! S'exclama Jimin affolé, me poussant vers la porte.
-Mais que qui ne revienne ?! Je criais inquiet.
-Tae...Taehyung !".
Lorsque Jungkook retourne dans sa ville natale afin de retrouver ses amis de toujours, mai...
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p a r k j i m i n
Ma mère ne m'a laissé visiter Yoongi, je n'avais pu rassasier mon inquiétude. J'aurais aimer la contredire, la défier et m'assurer que mes amis étaient en parfaite santé de mes propres yeux. Mais je n'ai rien fait, car je suis faible, lâche face à elle. Elle me tient dans le creux de sa main, elle me manie comme son propre corps, et je ne peux rien y faire. Car j'ai toujours vécu ainsi, par sa pensé. Je ne suis presque qu'un corps dépourvu de bon vouloir. Pourtant je sais bien qu'elle m'aime, m'adore et qu'elle me protège pour mon bien. J'aurais simplement aimé qu'elle le fasse de façon juste. Les garçons ne sont pas une menaces, j'en suis une.
Ma mère est stupidement aveugle sur ce sujet là, comme si j'étais qu'un pauvre gosse de 5 ans qui ne sait faire autre chose que bégayer et se laisser guider. Ce dernier point n'est pas très faux non plus, en tout cas avec elle. C'est ma mère après tout, elle n'a toujours voulu que mon bien. Après que mon père soit parti lorsque je n'avais encore que 8 ans, elle s'était assurée d'être là pour moi à chaque instant de ma vie, de me cajoler au moindre cauchemar, et à répondre à la moindre de mes requêtes. Enfin presque, elle n'a jamais apprécié la compagnie des garçons, et c'est bien la seule chose qu'elle m'a toujours interdite. Le fait que je transgresse continuellement cette règle l'a toujours énervée plus que de raison, et finalement, j'aimais bien cette seule liberté que je me permettais et cette règle particulière que je transgressais.
Yoongi avait déjà quitté l'hôpital depuis un moment avec les autres garçons, apparemment son état n'avait pas été critique puisqu'il avait été sauvé à temps pour Jungkook. Après que les médecins m'aient fait tous les examens nécessaires et m'aient gardé en observation pendant quelques jours, j'avais pu rentrer chez moi sans rien de plus que des trous dans les bras dû à mes prises de sang. On ne pouvait pas qualifier mon nouvel état de libre, car je restais enfermé dans ma maison sans grande compagnie si ce n'est que ma mère. Elle devrait m'être suffisante, mais elle ne l'est évidemment plus depuis des années. En tout cas, depuis que je les ai rencontré.
Personne ne m'avait visité, sûrement évitaient-ils peur de ma mère. Ils la détestaient tous, et c'était réciproque. Mais tout de même, la solitude me rongeait peu à peu, et encore plus avec ma rupture soudaine avec Hoseok. J'en étais détruit, mon coeur ravagé, mes pensées tortueuses et mon état affaibli. Je ne mangeais plus, je ne bougeai plus non plus. Mon corps n'était plus qu'un récipient accueillant mon âme bourbeuse et pâteuse. Hoseok ne voulait plus de moi, Yoongi m'avait abandonné par la suite. Ils m'avaient fui, et je l'avais mérité. Je le savais. Mais je ne pouvais désormais plus vivre seul, je ne pouvais subsister sans leur amour, sans leur chaleur. J'avais goûté à leurs couleurs, et je n'avais su m'en passer, grave erreur.
