"Pars avant qu'il ne revienne ! S'exclama Jimin affolé, me poussant vers la porte.
-Mais que qui ne revienne ?! Je criais inquiet.
-Tae...Taehyung !".
Lorsque Jungkook retourne dans sa ville natale afin de retrouver ses amis de toujours, mai...
I've seen the end of my life My heart became so cloudy The thing that was blocking my life Was my fear of tomorrow
-Come Back Home, 방탄소년단
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C'est ainsi que je finis, dans une rue étroite et sombre à sangloter comme un pauvre enfant malheureux. Lorsque mes soubresauts ainsi que ma peine s'amoindrit, je levai les yeux aux ciels, la peau irritée par les nombreux passages de mes manches sur les larmes dont j'essayais d'arrêter le flot. Tentative plus ou moins veine.
Mes yeux dans le flou, la vue brouillée, je regardais le ciel se ternir pour laisser place à une désagréable lourde nuit d'été. L'air était chaud, de l'humidité présent dans l'air. Je ne doutais pas qu'il allait sûrement pleuvoir dans la soirée, je me dépêchais donc de me relever avec un peu de peine, les genoux endoloris. Je reniflais difficilement et m'essuyais les naseaux des manches du manteau que j'arborais toujours depuis que j'étais sorti de chez Jimin.
Je marchais en boitillant d'abord, puis d'une marche plus assurée bien qu'à l'allure lente. Je continuais de renifler pendant quelques bons mètres avant d'enfin sortir d'une poche un paquet de mouchoir. Les passants me regardaient avec curiosité mais surtout avec indifférence, de l'extérieur je devais ressembler à un adolescent aux problèmes puériles, peut-être une peine de cœur ou une mauvaise note. Au fond de moi cette peine était tellement plus lourde.
Beaucoup de sentiments créaient en moi une tornade de tristesse dont le principal était le regret, suivi de la culpabilité. Je n'avais pas envie de retourner chez Namjoon, pas ce soir, ou en tout cas pas maintenant. De toute façon, dans les cas contraire je n'aurai pas su me guider, les environs étaient très faiblement éclairés des lampadaires aux lumières jaunâtres et j'avais couru dans tous les sens lors de ma crise de larme, ne sachant pas où me situer désormais. De plus, j'étais profondément confus, l'esprit embrumé.
Je vagabondais donc comme un mauvais personnage de roman. Je regardais sans le voir mes pieds marcher mécaniquement sur le goudron noir, les quelques arbres dispatchés dans la rue, les faibles passants. Je vis au loin une silhouette aux traits brouillés s'approcher avec intérêt vers moi. Le garçon arborait une casquette noir d'où était accroché deux anneaux reflétant le peu de lumière, un masque cachait la majeur parti de son visage arrondi. Plus il avançait vers moi d'une démarche penchée, plus l'ombre de son froncement de sourcil s'accentuait. La manière dont il me dévisageait était assez désagréable et je l'ignorais comme je le pus mais lorsqu'il m'attrapa le bras je ne pus que m'arrêter, par pur politesse mais aussi par ennui.
