T o m e II C h a p i t r e 4 3 : Visiteurs

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Sorry for the person I become when I'm stressed... I don't know her.









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J'avançais d'un pas rapide dans les couloirs d'un hôpital que j'avais côtoyé beaucoup trop longtemps durant ces vacances, le coeur battant et les oreilles sifflantes. L'odeur de bétadine, de désinfectant et de calmant m'agressaient le nez en une odeur peu agréable et naturelle, mais la moins alléchante devait bien être celle de la mort. Je semblais entendre les pas de la faucheuse s'approcher du bloc opératoire, ou encore des urgences, et je priais d'une certaine manière qu'elle ne s'approche jamais vraiment de moi, de quelconque façon. Je ne voyais défiler sous mes yeux que les murs blanchâtres de l'établissement, parfois surmontés de dessin pour enfants, de pancartes et affiches contre la violence domestique ou encore le suicide et l'auto-mutilation. En quelques mots, tout ce qui ne te rassure pas et ne te conforte pas dans ton repos.

J'approchais de la chambre de mon ami à vifs pas, je n'avais pas encore croisé Seokjin et les autres garçons, mais ça ne saurait tarder. J'espérais juste que leur boite de vitesse ne leur affichait pas par-dessus les 150 km/h, surtout pas en ville. Je vis du coin de l'oeil le numéro de chambre de Jimin, et c'est la respiration lourde que je m'approchais de la porte, la main face à la poignée, prêt à l'abaisser afin de débouler dans la chambre en un coup de vent, pourtant l'entrebâillement de la porte me coupait dans mon geste. Je regardais avec une certaine léthargie cette espace entre l'encadrement de la porte et le battant, et entre deux battements d'un coeur frénétique, je pus entrapercevoir le haussement de ton d'une conversation virulente, et le froissement d'un draps.

    En arrivant ici de manière affolée et imprévue, j'avais presque oublié le fait que Hoseok avait emmené Jimin ici durant sa crise, et c'était le mélange de leur voix se querellant qui me le rappela bien agressivement. Je fermais les yeux, intérieurement éreinté de tout, et je pris une profonde inspiration afin de calmer mes nerfs et ma fragilité d'esprit à ce moment. Je n'étais brusquement plus en état de les affronter, leur histoire sans queue ni tête, mais surtout l'entêtement de Jimin a rester accompagné de tous me fatiguait plus que de raison. C'était demander à un sourd d'entendre, je ne savais que faire pour l'aider, lui, Hoseok et Yoongi qu'il entrainait dans les méandres d'un désespoir qu'il créait lui même.

J'entendis de bruyants pas arriver dans le couloir où j'étais resté immobile quelques minutes de bouillonnement intérieur, et je ne pus que deviner facilement à qui ils appartenaient. De manière spontanée, je me reculais de quelques mètres de la porte, tout en faisant semblant de n'être arrivé à la chambre qu'à l'instant même. Je tournais la tête de manière naturelle vers mes hyungs qui semblaient graves et inquiets, marchant vers moi de grands pas lourds, et Taehyung m'offrit un sourire forcé, qui reflétait son mal être intérieur pour notre bande d'amis. Yoongi semblait s'être perdu en route, l'esprit ailleurs, les pas chancelant et peu droits, la démarche courbée en avant, comme s'il restait endormi et absent. Je le savais inquiet pour Jimin, c'était certain, et cet air indifférent semblait être sa protection contre les ressentiments de cette nouvelle crise de panique.

Sink                .Taekook.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant