Nos Différences

Chapitre 34 - Conversation téléphonique avec Paul

Une fois arrivée chez moi j'avais une multitude de choses à réaliser. Appeler Sarah pour lui raconter l'anniversaire d'Andréa, en n'omettant aucuns détails sous peine de m'attirer ses foudres. Faire tourner des machines et étendre le linge, et finir la multitude de devoirs que j'avais mis de côté depuis 1 semaine...

Quelle erreur.

Après avoir achevé mon travail de français qui était d'imaginer le futur de Margaux Rouquaix dans 10 ans, je m'étais jetée à corps perdus dans des exercices de maths et de physique sans succès...

Je ne comprenais rien. Et les cris et les irruptions de mes petites sœurs dans ma chambre n'aidaient en rien.

-Laissez votre sœur travailler ! Avait hurlait ma mère à mes deux petites sœurs.

Mais quelques minutes plus tard, tandis qu'elle était repartie cuisiner en cuisine, les deux chipies avaient repris leurs aises dans ma chambre.

Leur présence ne me dérangeait pas vraiment. J'avais l'esprit occupé par mes recherches concernant la ville de Barcelone et l'appréhension d'un possible appel de Paul Mortigny...

Vers 20 heures nous mangeâmes toutes les quatres dans le salon avec le son de la télévision comme bruit de fond. Puis vers 21 heures, tandis que mes petites sœurs étaient parties dormir et ma mère occupaient à ranger la maison, je retournais dans ma chambre finaliser mes recherches.

Mes yeux s'évadaient parfois par la fenêtre de ma chambre pour s'arrêter sur les lampadaires du quartier, des résidents qui rentraient chez eux ou sur les plus jeunes qui s'amusaient à faire le tour des immeubles en quad.

Une patrouille de police fit une ronde, et le calme revint dans le quartier.

Tandis que je terminais mes recherches pour mon travail avec Andréa, mon téléphone portable se mit à vibrer. Un numéro inconnu s'afficha sur l'écran. Le rythme de mon cœur s'accéléra et ma main tremblante se saisit de mon portable.

"Allo"? Fis-je.

"Khadija? ". Fit la voix de Paul.

"Tu as de la chance, car dans quelques minutes j'aurais éteint mon téléphone et je me serais couchée..."

"Désolé, je voulais vraiment t'appeler après le sport, je suis rentré là"

"Ok, pourquoi tu voulais m'appeler?" Demandai-je, méfiante.

Autant aller droit au but.

"On n'a jamais vraiment eu l'occasion de se parler rien que toi et moi". Avoua-t-il.

"On a eu des occasions de se parler de temps en temps...et ?"

"A vrai dire, tu m'intrigues".

Il y eut un silence de quelques secondes.

"Je suis au courant du pari qui se trame autour de moi" Tranchai-je, agacée.

"Quel pari?"

"Celui de coucher avec moi".

"Allons Khadija, il n'y a jamais eu de pari te concernant. On a eu des blagues assez vaseuses oui, mais tu n'es pas notre centre d'intérêt constant.

Je me raclai la gorge.

"Eh bien je suis ravie de le savoir, j'ai une question". Poursuivis-je.