Chapitre 70 - Oh my G...

942 56 13
                                    

La reprise des cours fut comment dire...épique ! Déjà les réveils matinaux avant 7 heures j'en avais oublié l'existence avec les deux semaines de vacances que je venais d'avoir.

Concernant mon retour en cours : entre les contrôles et les devoirs à rendre que nous avaient largué tous les profs pour la rentrée, une vraie galère ! Le petit contrôle de maths oklm, et celui « surprise » en anglais ? On en reparle ?! La prof avait abusé ! J'espérai néanmoins conserver ma moyenne pour ce semestre. Sinon ma mère allait sérieusement me soulever...

Pour ce qui englobait ma vie sentimentale, tout se passait bien Andréa...Pas de vagues. Et à mon grand étonnement toute sa clique nous laissait plutôt tranquilles. Bien que taquins, leurs blagues n'allaient jamais bien loin. Même Paul Mortigny semblait s'être décidé à changer de cible pour lancer ses éternelles piques...D'ailleurs ses nouvelles victimes semblaient être des filles de sa classe. Pour le moment elles riaient de bon cœur à ses taquineries. Mais connaissant l'individu en question, avec le temps elles allaient vite déchanter. Alors bon courage à elles...

Au fond de moi j'avais vraiment appréhendé mes retrouvailles « publiques » avec Andréa. J'avais eu peur qu'il ne respecte pas le deal de la discrétion mais pour le moment il respectait notre accord...du moins pour le moment. Déjà sa bourde du 31 je m'en serais bien passé.... Car ce que je craignais le plus c'était le regard des autres. Notre couple cassait clairement les codes aux yeux de tous.

Me concernant, je voulais vivre ma relation sous le signe de la tranquillité. Les commérages et les regards inquisiteurs, no way ! Les potins régnaient en maitre dans ce lycée.

Et mine de rien le fait qu'Andréa sorte avec une « fille de couleur » qui vivait dans les quartiers populaires de St-Joseph irait tiquer plus d'une tête dans ce bahut. Pour le moment, mes camarades de la classe n'y voyaient que du feu. Hormis quelques petites blagues subtiles de la part des jumeaux Sonnay, personne ne semblait avoir remarqué le poteau rose. Ou si certains avaient des échos de ce qu'il s'était passé durant la soirée du 31, ils nous jetaient uniquement des regards curieux sans trop poser de questions. Par contre, Alexine et Louise m'avaient clairement dans leur collimateur et elles ne se gênaient pas pour me le faire comprendre. Elles ne disaient rien mais leurs regards et leurs rires moqueurs parlaient pour elles. En soi, je m'en moquais et leurs attitudes me faisait plus marrer qu'autre chose. Si Alexine n'arrivait pas à tourner la page avec Andréa c'était son problème. Pas le mien. Je n'étais pas la cause de la fin de leur histoire, donc théoriquement je n'avais rien à me reprocher.

Quelques fois en pause c'était la mission avec Andréa pour se voir. Nous essayions de trouver un endroit calme, à l'abri des regards indiscrets pour que l'on puisse se retrouver rien que tous les deux. Chaque soir on s'appelait après les cours pour discuter de tout et de rien. Avec lui j'étais comme dans une bulle ou sur un petit nuage. Je découvrais au fil du temps des facettes de lui assez surprenantes. Il avait un humour assez spécial que je ne lui connaissais pas, pouvant alterner entre l'humour noir ou des anecdotes enfantines. Il était assez calé en rap US et le foot était sa raison de vivre. D'ici quelques mois je serai totalement « piquée » ... me soufflait quelques fois Momo d'un ton moqueur. Pour le moment je gérais mes sentiments...piquée non, mais attachée à lui oui. Sarah et Chang me taraudaient non-stop avec Andréa concernant les détails croustillants de ma vie intime. En gros elles pensaient que je leur cachais des choses vis-à-vis de lui. Pour le moment je voulais prendre mon temps, et ne pas brûler les étapes comme nous l'avions fait auparavant....

Sachant ma relation naissante avec lui, ma mère m'avait planifié un rendez-vous avec la gynéco qui la suivait depuis plusieurs années afin de me proposer différents de moyens de contraception...j'étais un peu mal à l'aise avec la démarche. Mais je savais qu'en soi, elle le faisait à bon escient...et que c'était certainement la meilleure solution si jamais il m'arrivait un quick un jour...

Nos Différences Où les histoires vivent. Découvrez maintenant