Chapitre 54 - Réveil et explications vaseuses

656 88 6
                                    

Je dormi très mal cette nuit-là...

Vers 4 heures du matin, j'entendis ma mère rentrer dans l'appartement, pour se diriger aussitôt dans la salle de bains avant de rejoindre sa chambre.

Puis je m'étais rendormie.

Vers 9 heures alors que je semblais être plongée dans un demi-sommeil, le portable d'Andréa se mit à vibrer et cela me réveilla définitivement.

Je me surpris à détailler quelques instants son visage endormi, ses fines boucles encadrait avec perfection la finesse de son visage. Ses fines lèvres étaient entrouvertes et laissait percevoir une respiration apaisée et lente.

Son portable sonna une deuxième fois et il ouvrit brusquement les yeux et m'observa quelques instants avant d'attirer son attention vers son téléphone.

-Salut. Soufflai-je, en détournant les yeux.

-Salut.

Il esquissa un sourire en lisant le message qu'il venait de recevoir pour y répondre aussitôt.

-Je vais manger quelque chose, tu veux un truc ? Demandai-je en me relevant.

-Un verre de jus d'orange si tu as...

Je me dirigeai vers la cuisine et vit un mot de ma mère sur le réfrigérateur

« Nous mangeons chez Monsieur et Madame Taktouk ce midi, les filles reviendront à la maison cet après-midi. Propose à Andréa s'il veut rester pour le déjeuner. Maman »

Je relus deux fois le message pour être sûre de bien avoir compris puis jetai le message à la poubelle.

Tandis que je préparai un plateau pour le petit déjeuner, je sentis mon portable vibrer plusieurs fois. Je le consultai et vit plusieurs messages de Blandine, Charlotte et Mathilde. Toutes me demandaient des explications et des détails concernant mon départ précipité avec Andréa hier et si je venais à la fête de Margaux Rouquaix ce soir.

Je revins dans le salon avec le plateau bien garni et me posais à côté d'Andréa, occupé à envoyer des messages avec son portable.

-Tiens ton verre. Soufflai-je en lui tendant le verre de jus d'orange qu'il m'avait demandé.

Il ne répondit pas...

-Andréa ! M'écriai-je, agacée.

-Quoi ? Fit-il, interloqué.

-Tiens, ton verre.

-Merci.

Il avala quelques gorgées puis ses yeux se posèrent sur moi. Il esquissa un discret sourire.

-Quoi ? Fis-je brusquement, tandis que je beurrais une tartine de beurre.

-Je voudrais qu'on parle d'hier soir...

-Il n'y a rien à dire. Coupai-je, mal à l'aise.

-Donc il ne s'est rien passé ? S'étonna Andréa, visiblement amusé par ma réponse.

-Il ne s'est rien passé...ouai.

Il termina son verre et le déposa sur la table basse.

Je m'efforçais de continuer à beurrer ma tartine tout en évitant soigneusement son regard.

-Tu ne peux pas faire comme si il ne s'était rien passé. Poursuivit-il en se rapprochant de moi.

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? M'agaçai-je.

-Pourquoi tu es comme ça avec moi ? Pourquoi à chaque fois qu'il se passe quelque chose entre nous deux, tu es super froide après...

Je me saisis d'une clémentine et commençai à l'éplucher tout en m'efforçant de l'ignorer.

-Khadija. Murmura-t-il. Regarde-moi.

Il me saisit doucement ma main et m'incita à le regarder.

-Je ne sais pas...Avouai-je, gênée.

-Qu'est-ce qui te rend si mal à l'aise ?

J'avais les yeux de nouveau rivés sur ma clémentine que je tripotais nerveusement. Je sentis son pouce caresser délicatement ma main.

-Je t'apprécie vraiment Khadija, et même si on a pu avoir des différents quelque fois, je ne me comporterai jamais comme un enfoiré avec toi. Ajouta celui-ci en s'approchant de moi. Je ne suis pas parfait ok...du moins je vais essayer...ok ?

Il s'approcha davantage et me regarda avec attention.

-Khadija, regarde-moi. Souffla-t-il de nouveau.

Je tournai la tête vers lui.

-Je te plais un minimum au moins ? Risqua-t-il, méfiant.

Il est sérieux lui ?

-Quelle question ! Coupai-je, moqueuse.

Il se mit à rire mais parut soulagé de ma réponse.

-Je ne sais pas, on ne sait jamais. Poursuivit-il, amusé.

-Et puis qui ne tomberait pas dans tes bras d'un claquement de doigts, sérieusement Andréa?

-Toi....

Je levai les yeux au ciel. Il se pencha vers moi comme pour m'embrasser mais je me reculais légèrement.

-Tu vois. Dit-il en souriant.

-Je ne sais même pas ce que tu veux toi aussi, c'est ce qui me rend distante aussi, comprends-moi.

-Toi qu'est-ce que tu veux ?

-Je ne sais pas.

Andréa se mit à jouer avec mes nattes.

-Tu m'as vraiment pris de court hier soir... Souffla-t-il à mon oreille, provoquant ainsi des frissons sur ma nuque. J'avais vraiment envie de...enfin voilà je ne veux pas brûler les étapes car je...

-Laisse tomber... Coupai-je, amer. C'était une erreur.

Il me regarda, interloqué.

-Une erreur ? Répéta celui-ci.

Je soupirai. J'avais vraiment pas envie de me prendre la tête aujourd'hui...pourquoi il voulait avoir cette conversation dès le matin, au saut du lit en plus...

-En quoi c'était une erreur ? Explique-moi, éclaire moi parce que je suis largué...

Andréa j'ai dormi à peine 4 heures cette nuit, je suis ko,tu me plais mais je suis paumée en ce moment dans ma tête, trop d'informations à encoder tu pijes?...et parfois toi même tu n'es pas facile à déchiffrer voilà l'explication...

Son portable se mit à vibrer, il consulta son téléphone puis se leva.

-Je vais devoir y aller. Annonça-t-il.

Je lui jetai un regard interrogeur.

-Je vais faire quelques courses avec les Sonnary pour la fête de Margaux. Poursuivit-il en se penchant pour embrasser mon épaule dénudée.

-Hé ! Fis-je en fronçant les sourcils.

Il ignora ma réaction puis il se mit à récupérer ses affaires dans le salon avant de quitter rapidement la pièce.

-Si tu racontes à qui que ce soit de ce qui s'est passé hier Andréa je te dégomme .Dis-je en le suivant dans les couloirs. Hier soir tu n'as pas dormi là et je ne t ai pas embrassé.

Il se tourna brusquement vers moi, me lança un regard provocateur. Ses yeux semblèrent pétiller de malice.

-Et puis tu es avec Alexine. Ajoutai-je. Non ?

-Non, pourquoi tu me parles d'Alexine tu es jalouse ? Répliqua-t-il en ouvrant ma porte d'entrée.

Je levai les yeux au ciel.

-Amuse toi bien à ta soirée ce soir, salut Andrea !

Il voulut répliquer quelque chose mais je refermais aussitôt la porte derrière lui avant qu'il ne puisse en dire d'avantage.

Nos Différences Où les histoires vivent. Découvrez maintenant