Chapitre 52 - L'équipe en deuil

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-Putain Loulou tu m’avances le Kebab ? Je n’ai pas assez pour la formule avec le dessert. Soupira Oscar en étalant sur une table toute sa monnaie (qui était  essentiellement des petites pièces…)

-Va te faire voir serieux c'est la quatrième fois que je t'avance  . Répondit celui-ci. Prends que le sandwich si tu n’as pas assez.

-Quand on prévoit de manger quelque part on essaie de s’arranger avant d’y aller, question de logique. Souligna Blandine d’un air sceptique.

-Tu ne veux pas m’avancer toi ? Demanda celui-ci en se tournant vers elle.

-Tes copains ne peuvent pas t’aider ? Répliqua Blandine en ouvrant son portefeuille.

-C’est un arnaqueur. Ajouta Augustin Sonnary en prenant son plateau de nourriture. Il doit de l’argent à tout le monde et il ne rembourse personne.

-Arrêtez, je vous mets bien quand vous êtes dans le besoin. Se défendit le concerné.

-Prends que la formule sandwich mec, et de toute façon je n’ai pas assez. Annonça Jordan en fouillant dans ses poches.

J’aimais bien Oscar, et de toute façon il ne lui manquait peu pour qu’il ait la formule complète. Je lui tendis les quelques pièces qu’il me restait. Margaux ricana et Jordan et Augustin levèrent leurs yeux au ciel.

-Tu es bien trop bonne Khadija, dis leur adieu à tes pièces. Dit Antoine avant de partir s’installer sur une table avec son plateau.

Ayant moi aussi mon plateau complet lorsque ma portion de frites me fut donnée je le rejoignis et bientôt nous fûmes un énorme groupe d’ados à manger tranquillement sur une grande table. J’étais quand même légèrement déçue que Mathilde et Tom ne se soient pas joints à nous, leur présence me manquait un peu .

Le restaurant était assez grand, et vers midi une multitude d’étudiants et de salariés vinrent eux aussi passer commande.

-On fait quoi cet aprèm les gars ? Demanda Jordan.

-On peut aller chez Alexandre non ? Proposa Alexine en croisant mon regard. Pas d'objection ?

Je baissais instinctivement mes yeux lorsqu’elle cita son prénom.

Non, il était impossible qu’elle soit au courant de quoi que ce soit nous concernant…mais voyant que son regard s’attardait sur moi, je fus quelques secondes mal à l’aise et j’eus sérieusement un doute.

-Il ne répond jamais à son téléphone c’est peine perdue avec lui, quand il va nous répondre qu’on peut passer chez lui il va être 18 heures passé, on sera déjà tous rentrés chez nous. Se moqua Augustin sous les ricanements d’Andréa et d’Antoine.

-Ce mec est vraiment perché. Soupira Margaux.

-Non, ce mec est un génie. Précisa Paul.

Il était installé en face de moi, et me fit un clin d’œil tout en tentant de dissimuler un sourire moqueur. Mon estomac sembla se retourner dans mon ventre...

-Que veux-tu dire par génie ? Fis-je en soutenant son regard.

Tous les yeux étaient à présent rivés vers moi. Paul semblait lui-même surpris que je m’adresse directement  à lui et pour une fois avec une once d’aimabilité dans la voix.

-Tu as déjà participé à une de ses soirées ? Demanda-t-il.

-Si elle dit ça c’est que non, idiot. Répliqua Alexine.

-Participe à une de ses fêtes et le mot «Génie» prend tout son sens. Soupira Antoine Sonnary.

-Et le mot «Génie» s’associe sans mal au nom d’Alexandre. Renchérit son jumeau.

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