Faire partie d'une famille de chasseurs peut parfois s'avérer dangereux, c'est un fait. Mais être les enfants de Sam et Callie Winchester tout en ayant un ange, un vieil alcoolique et un
oncle coureur de jupons comme colocataire peut s'avérer encore...
Ma famille était totalement déjantée. Être une Winchester implique de ne pas connaître un quotidien ordinaire d'adolescent typique, c'est certain. Mais quand même la partie de la famille humaine devient tarée à votre contact, ça prouve que vous avez hérité de la poisse légendaire des chasseurs. En arrivant au bunker, à la fin de cette semaine de folie, j'avais directement repéré la présence de Jack et Lola, et avais prit la direction de mon repère pour échapper à la passion dévorante de ma tante de me prendre pour une poupée innocente. Mais mon estomac ne collabore jamais avec mes désirs, c'est connu. Alors j'avais rejoint discrètement la cuisine, en mode espion, avant de me faire griller par nos amis. Jesse avait commencé à me parler, et me laissant prendre par nos échanges, j'avais pu voir ma tante arriver, après mon frère. Avais-je déjà précisé qu'elle était flippante ? Pas autant que pour les fêtes de Noël, où elle régissait l'organisation à la façon d'Hitler pour la Seconde Guerre Mondiale.
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- Toi, ma chérie, je te réquisitionne dès demain matin pour une journée entre filles ! Avait-elle déclaré avec un sourire menaçant, façon Grinch.
- Euh, j'ai des trucs à faire pour l'école et ..
- Tu-tu-tu, j'ai vérifié, ma belle. Tu n'as rien à faire, à par profiter de ta tante préférée ! J'embarque ton amie au passage, elle a l'air emballé par notre journée, avait-elle ajouté en regardant Wendy.
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Oui, ma traître de blonde avait les yeux qui pétillaient depuis quelques minutes, et il en avait fallu peu pour que Lola ne le remarque. C'est ainsi que j'avais prié pour que quelque chose ou quelqu'un m'achève d'ici la fin de la soirée. Mais impossible de mourir de quoi que ce soit quand vous êtes entouré des plus valeureux chasseurs du pays, de puissants néphilims, et d'ange. Cela dit, la soirée avait été agréable, avec des anecdotes sur nos parents de la part de Dean, qui avait fait rougir Maman au point qu'elle se retenait difficilement d'étouffer son beau-frère. Mais la fatigue avait fini par prendre le dessus, et j'avais fini par rejoindre ma chambre, après un câlin à nos amis.
Ma nuit n'avait cependant pas été aussi calme que je l'avais espéré. J'avais refait un cauchemar, bien différent de ceux que je faisais depuis le début de la semaine. Cette fois, je m'étais vu retourner en enfer, avec un démon dont je n'avais pas retenu le nom. Sauf que je n'étais pas en enfer pour subir des tortures : j'étais le bourreau de centaine de milliers d'âmes tourmentées. C'est donc en sueur que je me réveillais, étouffant un cri pour ne pas alerter les adultes. Filant sous la douche, malgré l'heure matinale, j'en ressortie un peu plus réveillée, mais peu motivée par cette journée de torture qui s'annonçait.
