Chapitre 59 : The descent, version Ghostbuster.

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Ce sentiment d'étouffement, quand vous vous sentez oppressé par une situation, cela vous dit quelque chose ? Eh bien, c'est exactement ce que je vivais, alors que mon frère me faisait lentement glisser dans ce conduit. J'avais gardé les yeux ouvert, au début. Sauf que rapidement, j'avais aperçu, grâce à la torche de mon portable, de longues traînées de liquides rougeâtres séchées par les années. Sur le coup, je m'étais férocement mordu la langue pour m'éviter de hurler, et d'attirer l'attention de tous les habitants de l'hôtel. Mais l'évidence m'avait saisie : c'était par cette voie que James Patrick March, l'ami de Maman, avait évacué les corps de ses victimes, par le passé. Et certaines traces paraissaient plus fraîches que d'autres, même si je doutais actuellement de mon jugement. Mais quelle idée stupide de devenir amie avec un des tueurs en série les plus réputé de l'histoire, aussi ! J'avais parfois de sérieux doutes sur la santé mentale de ma famille. Mais la situation me rappela rapidement à l'ordre : la corde fut bientôt trop courte, et il fallu me rendre à l'évidence, je devais me détacher pour atteindre le bas. Une chance pour moi, une sorte d'échelle était accrochée au mur, rouillées par les années. Hésitante, je finis par saisir le premier barreau, tout en fixant avec regret la corde qui pendait à présent dans le vide.

 Hésitante, je finis par saisir le premier barreau, tout en fixant avec regret la corde qui pendait à présent dans le vide

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- Toi, t'as pas intérêt à bouger, dis-je très sérieusement à la corde, comme si elle allait me répondre.

Mais il fallu descendre, et, portant les instruments nécessaires à ma mission, mes mains m'entraînèrent au fur et à mesure dans cet abysse sombre et menaçante. Inconsciemment, je comptais les barreaux de l'échelle, et il me fallu attendre d'arriver à 132 pour pouvoir percevoir le sol du vide ordure. Ce fut la descente la plus longue de ma vie, surtout pour une raison : l'odeur insoutenable qui me prenait petit à petit au nez, pour envahir ma gorge. Impossible d'y échapper, même en retenant mon souffle, et un gémissement s'échappa de ma bouche, alors que mon air encore pur disparaissait dans un nuage de buée.

- Putain il caille .. et ça pue ! Jamais je n'aurais pensé pouvoir sentir pire que la chambre de Dean ou Sacha, crachai-je au vide devant moi.

Seul mon écho me répondit, et je me sentis ridicule, à cet instant précis.

- Mais oui, Hope, va s'y ! Parle toute seule, c'est un bon début pour une folle comme toi ! Il ne restera plus qu'à me trouver une chambre en sortant d'ici, bien capitonnée, avec une jolie combinaison licorne !

Ok, la peur, la solitude et l'atmosphère me montaient littéralement au crâne, et retrouver un semblant de raison fut une tâche ardue. Pourtant, après deux minutes passées, les yeux fermés, en expirant fortement, un début d'apaisement s'empara de moi, et je pus descendre les derniers échelons qui me séparaient du sol. La vision des alentours fut encore pire, et je compris l'origine infâme de l'odeur. Un tas de cadavres, ce n'était pas suffisant pour décrire les alentours. Non, ils étaient étalés tout autour de moi, comme si les corps avaient rebondis, puis roulés sur le côté, par la force de l'impact. Un haut le coeur me saisis, et mon repas jaillit de ma bouche, dans un bruit que je haïssais profondément, en plus du goût infâme dans ma cavité buccale. Ma seule inquiétude, à l'heure actuelle, était de ne pas savoir quel corps brûler. Surtout que la plupart des morts étaient dans un état de décomposition avancés, et qu'il était quasiment impossible de les identifier. Sans oublier ma promesse à la blonde.

Deux Winchester, une nouvelle génération. # SupernaturalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant