Faire partie d'une famille de chasseurs peut parfois s'avérer dangereux, c'est un fait. Mais être les enfants de Sam et Callie Winchester tout en ayant un ange, un vieil alcoolique et un
oncle coureur de jupons comme colocataire peut s'avérer encore...
L'enfer. Je pensais le connaître. Et je redoutais d'y retourner d'ici peu de temps. Et il faut me croire quand je dis que ce n'est pas le joli petit Lucifer de la série du même nom qui nous y attend. Mais être dans la peau de mon frère, c'était une expérience inédite. Et traumatisante. Déjà, il fallu trouver le chemin jusqu'à son lit, puisque MONSIEUR ne savait visiblement pas ce que « ranger » signifiait. Ensuite, après deux bonnes heures à tourner en rond, je pus enfin dormir. Pour me réveiller en état d'alerte, constatant que j'étais en retard.
- Putain, mais quel abruti ! M'écriai-je, encore surprise de ma voix grave. Pourquoi mettre un réveil aussi tard ?
Mais la réponse me vint rapidement, en constant le bordel monumental dans son armoire. Mon frère ne se lavait visiblement pas le matin, et se contentait de vider sa bouteille de parfum pour masquer l'odeur. Grand dieu, qu'avais-je fait pour mériter ça ? Mais arrivée aux toilettes, pour une vidange matinale, ce fut pire. Il fallait dégainer l'engin pour cela.
- Bordel de merde, mais pourquoi moi ! Ais-je gémi comme une fillette, en implorant n'importe quelle divinité de m'aider.
Et comme ce fut prévisible, je tentais de viser la cuvette sans regarder, ni toucher le bout de knacky de mon frangin. Ce fut un désastre. Déjà, je m'aperçus rapidement que vouloir faire pipi en mode zizicoptère, pour un mec, était impossible. Mais me retrouver, les pieds inondés de liquide jaune et puant, ce fut le bouquet. La toile fut rapidement passée, et je ne pris pas le temps de faire dans le détail, vu mon retard considérable, et puisque, de toute manière, Sacha n'était pas connu pour être un pro du ménage. Une fois habillée, et aspergée de parfum, je rejoignis les autres, tout en me triturant discrètement le paquet, qui n'arrêtait pas de gesticuler. Comment les mecs faisaient, au quotidien, pour survivre à ça ?
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Hope me rentra dedans, livide, et je la retins pas le bras. Rectification : mon frère fuyait, et j'en ignorais la raison.
- Qu'est-ce qui t'arrive, mec ? Murmurai-je.
- Comment tu fais, sérieusement, Hope ? Me répondit-il, choqué. Wendy a débarqué dans ta chambre, et s'est mise en sous-vêtements, parce qu'elle ne savait pas quelle tenue choisir. Elle m'a fait comprendre que je m'étais habillé comme un sac, et m'a touchée de partout. Putain, mais tu as vu la bombe que c'est ? Comment tu as fait pour ne pas craquer, jusqu'ici ?
- Parce que je suis hétérosexuelle, Sacha ? Ou peut-être bisexuelle, je sais pas, mais elle n'est pas dans le même délire. Ton histoire ne me choque pas, c'est mon quotidien, tu sais. On en parle de ta chambre ? De tes fringues qui sentent la mort ? Et de ton mimi-tuyau qui ne trouve même pas le trou de la cuvette tout seul ?
- Attends, tu n'as même pas osée faire pipi convenablement ? S'étonna mon frère, toujours dans mon corps magnifique. Tu crois que j'ai fait comment, moi, ce matin ?
Attendez, il avait osé ? Je prenais des pincettes avec son corps depuis le début et il abusait du mien ? La guerre était ouverte.
- En tout cas, Maman veut visiblement te parler, et j'ai esquivé la discussion. Trop fille à mon goût, continua mon frère en secouant mes cheveux comme une pouf.
