Chapitre 65 : La naissance du #GirlPower.

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Je sentais les regards sur moi. Des regards peu agréables, même si j'en connaissais parfaitement la raison. Pourquoi on avait accepté de suivre les parents dans cette affaire, déjà ? Et pourquoi le monstre que nous chassions était-il seulement attiré par les jeunes filles du lycée ? Sacha s'était formellement opposé à ce que Wendy serve d'appât, et Emma était trop agressive pour le rôle. Zoé, encore inexpérimentée dans la chasse, avait été écartée. Ne restait plus que moi. Et ma poisse habituelle. J'étais donc dans ce bar minable, vêtue d'une tenue que je n'aurais jamais osée enfilé d'ordinaire, à attendre de me faire aborder par un spectre qui sévissait dans le coin. Charmante fin de semaine, en somme. Tournant lentement mon verre dans ma main, deux hommes vinrent s'asseoir en face de moi, dévorant mon décolleté des yeux.

 Tournant lentement mon verre dans ma main, deux hommes vinrent s'asseoir en face de moi, dévorant mon décolleté des yeux

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- T'es pas un peu jeune pour traîner ici, ma belle ? Susurra le vieux barbu. De vilaines choses peuvent arriver à des jeunes filles perdues comme toi.

- J'attends un ami, répondis-je en souriant, maudissant cette situation.

- Oh, aller, tu as bien un peu de temps pour nous, ajouta le second relou en face de moi. Et puis, si tu te fringues ainsi, c'est que tu attends bien plus qu'un ami. Tu veux te faire de l'argent pour payer tes études, c'est ça ? Combien tu prends, ma belle ?

Cette fois, ce n'est pas de la lassitude qui me saisit, mais une profonde irritation. Comment ça, une fille habillée en robe ne pouvait attendre que du sexe ou de l'argent ? J'étais partagée entre l'idée d'envoyer chier ses deux porcs, et respecter les directives de cette affaire. J'allais choisir la première option, décidée à ne plus supporter les cons avant mon départ en enfer, quand un homme posa ses deux mains sur les épaules des lourdingues. Il était charismatique, bien vêtu, et avec un sourire ravageur. Dommage que ce soit probablement notre monstre.

- Vous avez entendu la demoiselle, messieurs. Elle attend quelqu'un d'autre. Je vais vous demander de la laisser tranquille, au risque de devenir un peu moins civilisé.

D'un geste, les deux bourrins se tournèrent vers leur interlocuteur, et lui envoyèrent leur poing dans le visage. Mais mon sauveur était adroit, et leur prit le poignet, avant de les tordre d'un coup. Les gémissements des deux alcooliques furent synchronisés, et ils s'éloignèrent en insultant l'homme, qui prit place en face de moi.

- Eh bien, j'espère qu'ils ne t'ont pas importuné trop longtemps, déclara-t-il en souriant. Je suis Gregory, j'attends aussi une personne, et je sais ce que ça fait de se faire importuner par des personnes non-désirable.

- Oh, vous aussi, on vous a déjà traité de pute parce que vous portiez une robe trop sexy au goût des gens ? demandai-je, irrité.

Surpris par ma réflexion, il éclata de rire, avant de me rétorquer qu'il préférait voir les robes sur de jolies filles. Il me fit la conversation, et commença même à me devenir sympathique. Au point qu'une heure plus tard, quand l'heure fut venue de partir pour moi, il se leva à son tour pour m'accompagner à ma voiture.

Deux Winchester, une nouvelle génération. # SupernaturalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant