Chapitre n°15 : Oppression

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Partie n° 1 : La Carte Du temps

Tears frozen on my cheek Des larmes gelées sur ma joue

While roaming through the time, Alors que je vagabonde à travers le temps

And the whispers calling Et les murmures appelant

For my harvest through the night, Pour ma récolte à travers la nuit.

I'm crying with the wind... Je pleure avec le vent...

I'm crying for my life... Je pleure pour ma vie...

I'll die alone Je mourrai seul

Eternal Tears Of Sorrow - Sea Of Whispers

Chapitre 15 : Oppression

L'obscurité. Les grognements effrayants. Une angoisse oppressante. Le sang. Une dépendance totale à ces murmures et surtout à cette voix. Cette voix... elle est omniprésente, ne laissant aucune répit, même un corps qui se balance transit de terreur n'y fait rien, tout comme de plaquer ses mains sur ses oreilles et de hurler jusqu'à en perdre ses cordes vocales. Rien ne l'a fait taire. Il n'y a que la nuit et ces chuchotements qui vous garde éveillé, qui vous guide inexorablement chaque jour vers la folie. Et il y a encore plus de sang. Des pleures et des supplications n'y peuvent rien, tout se rapporte toujours à elle... cette voix ! Ce marmonnement incessant qui fait naître un peu plus les ténèbres dans votre cœur. C'est un poison qui vous plonge dans un anonymat unique, une inexistence totale. Et, le sang ne veut plus s'effacer de vos mains alors votre plus grande anxiété qui vous faisait encore vous battre et crier votre révolte hier se réalise. Vous êtes rongé jusqu'à la moindre parcelle de votre âme. Alors vous arrêtez tout. Vous vous effacez dans un confusion occultée par cette voix. Toujours... cette voix.

La clarté. Une illumination tellement aveuglante qu'elle vous paralyse presque. Le silence. Une anomalie étrange et encore plus intimidante que ces susurrements qui vous empêchaient d'exister jusque là. Maintenant vous ne pouvez plus ignorer le sang et vos méfaits, vous voyez les cadavres s'entasser, vous trébuchez et la connaissance qui vous terrasse vous épouvante. Ce calme ne vous offre pas la paix que vous attendiez parce que vous êtes seul. Vous ne dépendez plus de cette voix et pourtant vous continuez de la chercher après tout c'est tout ce que vous connaissez, tel un junkie vous essayer de la retrouver par tout les moyen. Mais elle a disparu et vous êtes foudroyé par une toute autre terreur parce que ne plus l'entendre est une condamnation à mort. Bientôt ça sera votre sang qui se répandra sur d'autres mains, votre cadavre qui jonchera le sol. Parce que cette voix... cette voix a disparu pour toujours...

oOoOo

L'air et le déplacement. Les muscles qui partent du bout de mes ailes et qui se propage jusqu'à mes omoplate se tendent pour me propulser en avant. Des gestes rapide et fluide. Je trouve un courant ascendant et je plane. Je ferme les yeux et je profite de cet instant de liberté. J'aime voler.

C'est le genre de chose que je n'aurai jamais remarqué avant, c'est un sentiment qui m'appartient, un ressenti qui n'est qu'à moi. Je fais mon maximum pour être le plus souvent dans les airs. C'est mes seuls moments de bonheur bien sûr, mais c'est aussi les seuls où je suis en sécurité. Lorsque je m'échappe même pour quelques heures du harem, je ne suis plus consentement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je n'ai plus besoin de faire semblant.

Je replis mes ailes au plus près de mon corps, fends l'air, plonge, traverse les nuages à toute vitesse. L'air fouette mon visage pourtant bien protégé par mes écailles. Je peux voir la ville. Tout semble tellement petit et insignifiant. J'aime les couleurs.

Ne me regarde pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant