Gamins

Chapitre 19. Brûle

Yo tout le monde,

Ça fait longtemps que je n'ai pas pris le temps de vous parler, j'espère que vous allez tous bien.

Je ne sais pas s'il y a des alsaciens parmi vous, mais je voulais avoir une grosse pensée pour tous les Strasbourgeois qui vivent des moments difficiles. Prenez soin les uns des autres, c'est si important.

Sinon c'est toujours un grand plaisir d'écrire pour des lectrices aussi présentes, j'adore lire vos réactions, vous rendez les personnages vivants et c'est vraiment très agréable.

Merci pour tout.

Bisous tout doux

❤️

——Violette——

Je ne comprenais pas ce qui était soudainement passé par la tête de Deen, nous l'avions laissé à peine une demie heure dans la chambre de Clem et Iris. Le pire étant que le matin même, il avait été vraiment doux et gentil avec moi, c'était lui qui avait préparé un petit déjeuner délicieux, on avait un peu chahuté avant d'aller voir Clem, et d'un coup il me repoussait, c'était incompréhensible.

Pourtant jusqu'ici, j'avais été celle qui mettait la pédale douce. Je profitai d'une dizaine de minutes seule avec Clem pour lui en parler.

— Il avait quoi Deen ? Pourquoi il est parti comme ça ?

Elle eut l'air un peu gênée, caressant doucement les cheveux de sa fille qu'elle tenait dans ses bras.

— Euh, il avait un truc à faire qui lui prenait la tête je crois.

Clem mentait, il m'en aurait parlé si c'était cela, j'avais un peu peur qu'il lui ait parlé de ce qu'il s'était passé entre nous.

— Il... hum... Il a dit quelque chose sur moi ?

La jeune maman fronça les sourcils, surprise par ma question. Bon visiblement ce n'était pas ça.

— Non pourquoi ?

— Je sais pas, il avait l'air fâché contre moi, mais j'ai dû surinterpréter

Elle hocha la tête, l'air pressée de changer de sujet et Ken revint dans la pièce. Pour une raison qui m'échappait, ils m'énervaient tous les deux. Peut-être parce que c'était à cause d'eux que Deen ne voulait plus me voir.

— Je vais demander à Idriss et Lucie si je peux aller chez eux quelques temps, annonçai-je, vous allez avoir besoin d'être un peu tranquilles avec Iris.

J'invoquai l'excuse du bébé alors qu'en réalité, j'avais besoin de souffler un peu. Mais c'était la meilleure façon de ne pas les blesser, ils faisaient tant pour moi, je les aimais profondément, mais cela faisait un peu plus de trois mois que je vivais chez eux et j'arrivais à saturation.

— Mais... Minouche tu nous déranges pas, c'est à peine si on remarque que tu es dans l'appartement... plaida Clem.

Mais ma décision était prise, je jetai un regard implorant à Ken, il comprendrait j'en étais certaine.

— Beauté, je crois que ça peut nous faire du bien d'être un peu tous les trois, elle a raison, le temps d'apprivoiser notre fille.

Clem soupira et d'un signe de tête, il me fit signe d'y aller. Je les embrassai tour à tour et quittai la chambre pour appeler Lucie. Elle ne répondit pas et je dus me rabattre sur son mec.