Chapitre 61. Dégueulasse

12.6K 730 392
                                    

On va faire une compile des vieilles tofs gênantes de Deen ;) 

bonne lecture ❤️

Violette était endormie sur mon épaule pendant que le TGV nous ramenait vers Paris. J'avais un peu du mal à réaliser qu'une semaine plus tôt, j'étais parti seul, laissant tout en plan pour retrouver cette meuf un peu trop jeune pour moi, et qu'elle revenait maintenant avec moi. C'était décidé, j'allais plus la lâcher. Je pouvais plus imaginer revivre ces mois où j'avais pensé à elle en me réveillant, pour me retourner et me trouver face à une autre femme.

Ça nous avait vraiment fait du bien à tous les deux ces quelques jours chez mes parents, à la fin même mon père avait fini par être séduit par Violette. En partant il m'avait quand même dit "Essaie de ne pas la perdre", ce qui en langage papa voulait dire "J'aimerais bien que ce soit la bonne".

Je l'avais emmenée dîner le deuxième soir, ça nous avait fait bizarre, on était tellement pas habitués à faire des choses ensemble sans avoir à se cacher ou à culpabiliser. On avait carrément des réflexes d'amants maudits. Cette impression me lâchait pas, à chaque fois que je l'embrassai, ou même qu'elle me prenait la main, j'avais toujours un instant de confusion où je me disais "Putain c'est vrai qu'on a le droit de faire ça."

Le chef de bord annonça Paris Gare de Lyon et je me penchai vers Violette pour la réveiller en douceur.

— On arrive, murmurai-je en embrassant son front, retour à la réalité, chérie.

Ses paupières se soulevèrent et ses yeux noirs m'apparurent pendant qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres.

— C'est quand même beaucoup trop bien, fit-elle en s'étirant.

— Quoi donc ?

— Avant quand je rêvais de toi, j'étais triste en me réveillant. Maintenant mon rêve c'est aussi la réalité.

Je voyais très bien ce qu'elle voulait dire. Je comptais même pas les fois où j'étais dégouté en me réveillant parce que j'avais rêvé qu'elle était là.

Mais je ne lui dit pas, histoire de rester un minimum mystérieux et pas tout de suite rentrer dans la case canard.

— Prête ? lui demandai-je en me levant.

Elle hocha la tête et me suivit, j'étais un peu angoissé de ce que j'allais trouver chez moi. Si Nora y était, elle allait me tomber dessus. J'avais peur de pas réussir à la faire partir. On s'était mis d'accord avec Vio, chacun rentrait chez soi dans un premier temps, pour remettre de l'ordre dans nos affaires respectives. Puis on retrouvait tout le monde chez Ken et Clem dans la soirée.

Quelque chose me disait que j'allais avoir de quoi meubler les discussions.

Ça me fit de nouveau bizarre d'être dans le RER avec Violette, j'avais l'impression d'être téléporté un an et demi plus tôt.

On se sépara à gare du Nord, après une semaine où on s'était pas lâchés d'une semelle. J'étais pas super fan des grosses embrassades dans les lieux public, surtout à Paname, alors je me contentais de déposer un baiser sur sa tempe avant qu'elle ne quitte le wagon pour rejoindre le métro qui la ramenait chez elle.

Bon, je me sentais con. C'était pas normal qu'à peine partie elle me manque déjà. Sûrement que c'était parce que toutes les dernières fois où on s'était séparés, c'était pour du long terme. Ça me faisait un peu peur et en même temps, je pouvais pas nier que j'appréciais ce bref moment de solitude.

Mais mon esprit fut bien vite occupé par ce qui m'attendait à l'appart. J'avais l'estomac noué, heureusement mon frère devait me retrouver en bas de l'immeuble et ce con avait pas intérêt à être en retard.

GaminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant