On a parfois tendance à dire
Que l'école forge le caractère
Qu'elle fait découvrir la vie
Les difficultés, l'amour
Ou l'amitié,
Qu'elle nous offre des clefs
Pour notre si merveilleux avenir.
C'est faux.
Moi
Je n'y ai jamais rien appris.
Je n'ai fait qu'écouter
Et répéter
Ce que l'on m'a demandé
Pour pouvoir espérer
Atteindre le niveau supérieur.
Toujours comme ça,
Gravir, monter les échelons
Sans jamais vraiment
Prendre le temps
De se poser
Les bonnes questions.
Mais j'obéis.
Alors je franchis
Ce portail vert écaillé
Drôle de limite
Entre mon école
Et celle des autres.
J'obéis et j'avance
J'obéis pour eux.
Pour nous.
J'obéis
Mais je ne crois pas
À toutes ces promesses
De réussite
Que l'on m'a faites.
Moi je ne crois
Qu'en ce qui est vrai.
Qu'en ce qui émane
Du souffle de la nature
Qu'en ce qui fait battre mon cœur
Plus vite que de raison.
Je ne crois pas pas aux maths
À l'idée physicienne que peut-être
Le monde ne serait qu'une équation.
La nature ne s'est pas dit
E=MC2
À sa création.
Je ne crois
Ni à l'histoire, à la géographie
Ni à aucun de ces contes
Qui pensent pouvoir faire rentrer le monde
Dans les pages d'un manuscrit.
Moi je crois aux mots
Un pour chaque chose
Des milliards de mots
Pour des milliards de choses.
Et s'il n'y a plus de place dans les lettres
Un silence.
On croit toujours qu'il faut tout comprendre
Alors qu'il faut juste y croire.
Et c'est comme ça
Qu'on crée un monde.
C'est comme ça
Que moi
Je vis.
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Tous les mots de nos silences
PoetryRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...
