Comme un navire que l'on attend
Mille palpitations de mon cœur
Guettaient son éternelle langueur
Dans les balbutiements du printemps.On est samedi
Et je l'attends patiemment
Comme la folle que je suis
Devant la fenêtre de sa chambre.Peut-être m'a-t-elle déjà aperçue depuis des heures
Qu'elle a déjà prévenu la police, sa mère, ou son père ?
Peut-être qu'au fond elle ne me veut pas ce bonheur
De l'apercevoir une seconde à sa fenêtre ?Mais elle est si belle
Et cela fait si longtemps que je n'ai pas lu ses mots
Si longtemps que je n'ai pas croisé ses prunelles
Si longtemps que même notre amitié est morte.Alors je patiente dans le futile espoir
Qu'un ou deux de ses mots merveilleux
Franchissent son visage noir
Et qu'enfin le monde recouvre vie et couleur.Alors j'attends.
A la fenêtre de la maison d'à côté
Une autre fille guette, en chantant,
La venue d'un quelconque amant
Parmi les arbres printaniers.On aurait dit
Quelle attendait la lune
Ou bien le froid
Ou toutes ces choses poétiques là.
Elle était belle
Comme une rose dans un donjon
Une délicate princesse en haut de son balcon
Elle semblait incarner un million de promesses
Du haut de sa montagne ou tombait sa paresse,
Ses désespoirs, et ses désillusions
Elle est belle du haut de son balcon.
Elle chante, et espère
Un amant. Ou peut-être que glisse le temps
Le long de ses épaules, tel un gilet qui fanerait à terre,
Que la vie mûrisse à point, tout simplement.Nos regards se croisent, et on comprend.
Personne ne viendra ce matin.
Ni pour elle, ni pour moi, un amant
Ne daignera rompre notre doux chagrin.Alors on sourit.
Et elle referme la fenêtre.
Puis nous sommes parties.
Nous reviendrons demain, peut-être.
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Tous les mots de nos silences
ŞiirRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...