Et pourtant elle était là.
Cette deuxième lettre
À peine dissimulée
Par l'écorce gelée
Du chêne blanc.Je me suis retournée
Rien.
Pas le moindre visage
Ne pouvait être aperçu
À travers les mèches
Qui balayaient mes joues.
Je sentais petit à petit
L'étau se resserrer
Au bout de mes doigts nus
Tandis qu'ils effleuraient,
Comme retenus par une force étrange,
La page lisse et blanche.Était ce encore une rêverie ?
Oui sûrement.
Une plaisanterie ?
Encore plus probablement.Je soulève mon sac
Et retourne les talons.
Je dois te dire adieu,
Refuge,
Car cette histoire,
Aussi folle soit-elle,
Va belle et bien finir
Par me faire perdre la raison.Pourtant
Les syllabes et les voyelles
De son précédent poème
Se mettent à me bousculer çà et là
Dans mon esprit engourdis
Mon cœur mon cœur qui de toute part de sang fuit
Ça résonne
Ça résonne
Et mes oreilles bourdonnent
De directives capricieuses.Alors presque sans réfléchir
J'ai arraché sa feuille au chêne
Et je suis partie
En courant
Sans me retourner
Serrant tout contre mon cœur
Les mots de mon désespoir
Et de mon bonheur.
VOUS LISEZ
Tous les mots de nos silences
PoésieRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...