99. Été

4 2 0
                                    

Les jours s'écoulent
Le temps passe
Et voici l'été.

Des silences
Des sourires
Peu à peu on oublie

On discute
On se découvre
Le temps passe

Vient bientôt la fin
On commence à s'aimer
Et à oublier

Une délicate cohésion
Des rires parfaits
La chaleur de l'été

Des peaux se rapprochent
Le soir qui traîne
Les regards qui rêvent

Toutes les fenêtres
Sont occupées
Par des regards énamourés.

Des écoliers perdus
Qui caressent déjà le sable
Du bout de leurs espoirs.

Des années mortes
Des visages mourants
Des espoirs à tuer

Des souliers crevés
De vieilles rivalités
Mais rien pour les impressionner.

Ils ont tous aux fonds de leur cœur
Leurs vieilles rancœurs
Mais l'espérance peu à peu fait oublier.

La promesse d'un nouveau monde
Un lycée à conquérir à coups
D'originalité et de liberté

« Je suis différent moi aussi »
Ils voulaient tous le crier
Alors que j'en ai temps pleuré.

Mais il faut les comprendre
C'est l'envie de noyer
Ces quatre dernières années

L'envie de tout bouleverser
De s'arracher a des souvenirs
Et de peut-être un jour, devenir

Pas assez mûrs pas assez dignes
La quête à être le plus âgé
Ne fait que commencer.

On se verra tout petits
Quand on repensera à ces jours
De collège sous le soleil

On regrettera ces instants
Où nous voulions être grand
Alors que nous avions la chance
De ne pas l'être encore.
On regrettera ces années
Ou nous voulions mourir
Alors que même nos plus beaux chagrins
Auraient dû nous faire sourire.
Quand l'été reviendra
Les rayons de lumière
Nous rappelleront à ces années
Où nous voulions grandir
Où nous voulions changer
Et alors notre cœur commencera
À se resserrer.

Ils sont beaux ces moments
Au tombeau du printemps
Où les rires remplacent les larmes,
Quand les mauvais souvenirs sont morts
Et que tout le monde veut vivre
Un peu plus fort.

Tous les mots de nos silencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant