Je vais,
Bercée par les mille mots
Qui se balancent dans mes oreilles
Écouteurs branchés sur mon cœur.
Comme une réponse à leur écho
Je deviens subitement pareille
À leur paisible langueur.Je ne pense qu'à une chose :
Retourner au Refuge
Pour qu'enfin je tente et ose
— Par je ne sais quel subterfuge —
D'attendre encore et toujours,
Que mon poète s'en revienne à moi
Et que de ses lignes ou de sa voix,
Je le découvre au grand jour.Impossible de me concentrer
Et du haut de ma bicyclette
Je ne fais qu'énoncer
Toutes mes hypothèses secrètes.A-t-il mon âge ?
Est-il dans ma classe ?
Quelles sont les qualités que l'on partage ?Je ne pense plus à ma poésie
Qui communément sait broder
Chacune de mes pensées
Et les illuminer.
Je ne pense qu'à ses mots
Et à ce mystère excitant
Qui en une après-midi
Est entré dans ma vie.Jamais je n'aurais cru
Qu'on puisse me lire et m'aimer
Pour ce que j'écris.Mais surtout jamais, au grand jamais,
Je n'aurais cru
Pouvoir tant aimerLa poésie.
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Tous les mots de nos silences
PoesíaRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...