Il a continué de neiger
Tout doucement
Comme pour ne pas réveiller
Les enfants endormis.
Alors faisant murmurer la neige
Sous mes pas engourdis
Une centaine de petites rumeurs s'est répandue
Dans la calme ville assoupie.
Ses yeux fermées comme en pleine nuit
Elle somnole
En l'attente d'une quelconque sonnerie
Qui la réveillera
Lorsque se mourra l'après-midi.
C'est beau une ville qui dort
Quand tendrement elle se blottit
Dans les bras de l'hivernale obscurité,
Rassurante sécurité.
Quand j'arrive devant l'école primaire
Une foule de petites têtes blondes
S'extasie devant la neige scalaire.
Et alors un frissonnement fabuleux
D'excitation et de bonheur
S'éprend de chacun d'eux.
Certains crient et sautillent
De pavé en pavé
Tandis que d'autres, plus sages,
Restent le regard vague, comme émerveillé
De sa sensuelle beauté.
Je serre la main glacée
De ma petite sœur
Les joues rosies par le froid
Elle ne me répond pas
À mes questions idiotes
- Ça va Noémie ?
Qu'as-tu appris de beau aujourd'hui ?
Ses yeux rêveurs semblent demeurer
Dans un monde de songe et d'obscurité.
Alors en silence nous rejoignons
La paisible chaleur de notre maison
Nos pas glacés crissant
Sur le manteau terrestre blanc.
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Tous les mots de nos silences
PoetryRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...
