27. Deuil

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La chaleur des couvertures
Réchauffaient mes pieds.
Un thé vanille
Et une douce chambre bercée
Par le ronronnement du radiateur
Et la lueur bleue des lampadaires.
Je n'osais pas l'ouvrir.

C'était trop dur pour moi.
Début d'une amitié ?
Ou fin cruelle d'un rêve qui n'aura duré
Qu'à peine une journée ?

Ce n'est que lorsque
Les dernières gouttes d'eau parfumées
Ont enfin été avalées
Que je me suis prise au jeu
De regarder une dernière fois la lettre repliée.

Dernier espoir,
Autorisant
Toutes les imaginations
Et les frivolités.

Il m'avait répondu trop vite
Voilà des années que j'écris
Dans ce petit coin de Paradis,
Et voici qu'en deux journées à peine
Un avide admirateur m'était revenu ?

Quel a pu donc être
Cette chose qui a réveillé
Leur conscience
De mots énamourée ?
Quel a pu être ce déclic
Si ce n'est la soif de méchanceté
Et de gratuité cruauté
Qu'ont tous les collégiens ?

Je savais à quoi m'attendre
Désormais.
Et c'est de cette résolution
Psychologiquement préparée
Que j'ai ouvert
Ce fade bout de papier.

Tous les mots de nos silencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant