51. Infini

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C'est

Comme cueillir tendrement
Une fleur des champs

Caresser du bout des doigt
L'eau d'une rivière fraîche
En une après-midi d'été

Regarder une feuille d'automne
Partir vers un autre horizon
Avec son amante

Faire s'envoler du creux de sa main
Un oisillon argenté
Vers d'autres espoirs
Et d'autres soleils

C'est comme sentir le parfum des champs de blé
Qui tendrement renaît en cette soirée d'automne,
Lorsque deux âmes pures
Et purement amoureuses
N'en deviennent qu'une seule.

Ce sont deux êtres
Qui par leurs lèvres qui tendrement s'effleurent
Ne deviennent qu'un.
Qu'un amour
Un amour immortel que jalousent les astres
Et pendant quelques instants les étoiles brillent plus fort
Comme une amertume ou comme un rêve ;
Un espoir.

Tout est silencieux
Bientôt seuls demeurent
Les battements de nos cœurs
Le calme de nos paupières closes
Qui laissent mystérieusement deviner
Son sourire et les traits du bonheur
Par la douceur de son visage
Qui peu à peu se glisse en moi
Comme si un nouvel être me couvrait
De chaleur et de douceur.

Et quand elle se redresse pour
Me reprendre le baiser que je lui ai volé
Sa main se pose sur ma joue
Et alors
C'est la fin de tout.

Je comprends enfin
Ce qu'est l'infini.

Une infinité de secondes
D'heures
De jours
Et d'années
Se succéderont
Sans jamais que ce baiser ne meure

C'est une petite trace
Quelques mots
De notre petite histoire
Griffonnés à tout jamais
Dans la grande histoire du temps.

Tous les mots de nos silencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant