Ma très chère grand mère
Tu sais
Dans le fond
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
C'est vrai,
Toutes ces valeurs merveilleuses que tu défends
Son celles que Dieu nous a donné bien aimablement.
D'ailleurs,
Il est bien évident
Que quand tu deviendras poussière
En voyant ton humble misère
Et comment tu as défendu ses valeurs ardemment
Il t'accordera
Sans le moindre doute
La si belle vie éternelle
Que tu espères.
Ton dieu amour
Il se réjouira, tu verras
Que toute la haine que tu donnes
Continue de déchirer les cœurs
Des hommes les plus bons
Des siècles après ta mort.
Il sera ravi c'est certain,
De voir arriver dans son logis
Encore une cruche qui n'a pas compris
Qu'une religion est une communauté
Et non pas un prétexte pour écarter
Ceux que tu juges inférieurs
Pour le seul crime d'appartenir
À une minorité.
Alors oui il est vrai
Qu'il est facile de haïr
Et de mépriser
Tous ceux qui n'appartiennent pas
Au prototype de la normalité !
Mais dis moi
En toute honnêteté
Penses tu que ton Dieu préfère que vous aimiez
Le troupeau de moutons fades et aigris qu'en son nom vous formez
Ou la différence et la richesse
Qui d'après vos livres
Il a de ses propres mains créées ?
Tu crois que toutes ces choses
Vont à l'encontre de la nature
Et de l'essence à laquelle tu aspires.
N'est ce pas ?
Mais dis moi,
Qui sont ceux qui ont la peau horriblement blême
À force de ne pas profiter des rayons du soleil ?
Qui se cache derrière des décors de sordide civilités
Et des valeurs arriérées ?
Qui sont ceux qui réduisent l'Amour
Le vrai, le puissant, le beau,
À seule la moitié des individus
Du monde entier
Pour seul prétexte que tous les autres
Ont un corps trop similaire au leur ?
Qui sont ceux qui se cachent derrière
Des épaisseurs de tissus et de manières
"Pudeur" ils appellent ça
Moi je dirais "lâcheté"
De ne pas avoir le courage de s'accepter.
Qui sont ceux enfin
Qui pensent que les humains doivent
Sans autre issue à envisager
Rentrer dans les petites cases étroites de leur cervelle
Pour avoir le droit d'exister ?
Qui pense que l'homme doit tuer sa Liberté
Au nom de cette putride communauté
D'hypocrites et de mal-aimés
Persuadés du fin fond de leur coeur pourri
Qu'ils sont
Dans leur stupidité
Les seuls qui méritent la vie ?
Mais dis moi, grand mère, qui sont ces imbéciles ?
J'espère de tout cœur que personne sur terre
Ne fait partie de ces êtres-là.
Pourtant j'ai face à moi
Un illustre exemple qui détruit mes derniers espoirs
Et me rappelle que non,
L'humanité n'en a pas avancé.
Et tout l'objet de ma déception, malheureusement
Est là, chez moi,
Car oui, tu te seras sans doute reconnue
Dans ce portrait si réaliste et ressemblant.
Allons, ne fais pas cette tête là !
Car tu sais pertinemment
Tout au fond de toi
Que tout ce qui détruit ce que ton Dieu a créé
C'est exactement les gens comme toi.
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Tous les mots de nos silences
ŞiirRoman en vers libres "Les mots Ne sont que des métaphores Tu sais ?„ C'était écrit De sa main Entre les lignes D'un bouquin. Alors je lui ai répondu : "Un deux trois quatre Bleu rouge jaune violet Regard douceur immortel mélodie Crier rire sour...