Jeynaba: La mécanicienne (en correction)

Part 42

PDV Jeynaba

Sept mois de ma vie volée, sept mois depuis que j'ai perdu l'homme de ma vie et mon fils chéri. Sept mois que je suis en prison. Sept mois depuis que j'ai su que j'étais enceinte de son enfant.... notre enfant. Les sept mois les plus dures de ma vie. À presque 20 ans, je sentais que j'avais tous les problèmes de ce monde sombre sur mes épaules.
Les événements passés jouaient dans ma tête sans arrêt, j'imaginais si j'avais pas réparé la voiture, ma petite famille serait toujours avec moi. Si j'étais pas allée voir ma mère, j'aurai pu les sauver ou même mourir avec eux et comme ça je serais aumoins en paix. Un moment, j'ai détesté ma mère de m'avoir appelé ce jour là, je me détestais d'avoir parler à Habib de l'incident avec son cousin, peut être si j'avais rien dit, on aurait pas eu de réunion et ils ne seraient pas mort. J'ai même douté de moi même un instant, et si j'avais vraiment tué ma famille? Cette question me hantait tous les nuits. Moins cinq, j'aurais devenu folle, est-ce que je ne suis pas devenue folle même surtout quand j'étais enfermé dans la chambre de correction toute seule pendant des mois. J'avais des pensées vraiment pas sains.

Je souffre tellement, j'ai pas pu enterrer les deux hommes de ma vie, je ne sais même pas où ils ont été enterré. C'est comme ci un poids lourd a été mis sur mon coeur. Je suffoque chaque nuit en dormant alors je reste éveillée la moitié du temps.

J'ai même pas pu suivre les coutumes pour honorer mon cher mari; l'homme le plus doux sur terre, le seul qui a pu briser ce barrier dans lequel mon coeur s'était noyé. Je les ai perdu à jamais mais bizarrement, quelque part dans mon coeur je sens leur présence , je me dis qu'il est toujours vivant, j'ai une petite espoir qu'il revient avec notre fils.

J'essaie de comprendre ce qui se passait autour de moi mais je suis perdu. Mon Dieu aides moi à surmonter ses épreuves. Mon cœur saigne mais mes larmes refusent de se protester. Je ne souhaite même pas à mon pire ennemi de vivre ce que je vis en ce moment.

Je me rappelle que j'avais un rendez-vous avec le médecin du prison. Je demande à notre chef de chambre si je pouvais sortir. Elle s'appelait Mame Diarra, elle est d'une gentillesse imaginable. Comme je suis enceinte, elle me laisse dormir sur son lit parce que avec nous, on dort sur le sol et on est nombreux déjà.

Je vais vous dire une chose que j'ai appris en prison, et c'est que c'est pas toute personne en prison qui est mauvaise, certains y sont à cause de leur amour aveugle, ou bien à cause des fréquentations malsaines.
Mame Diarra (Ta Diarra) elle, elle est en prison pour payer les dettes que son mari a laissé derrière lui quand il s'est enfui. Elle a 3 enfants qui sont plus âgés que moi même. Elle est ici depuis 2 ans maintenant.
Il y'a aussi Hélène, mon Djola. Je me suis embrouillée avec elle avant qu'on ne devienne amie. Elle est en prison pour cambriolage et des affaires de gang. Elle est trop sadistic celle-là. Elle a fait 7 ans en prison et devrait sortir dans 3 ans si Dieu le veut bien.

Et finalement, Adama elle est ici pour escroqueries. Elle est folle celle-là aussi. Elle aime tout ce qui est chose femme et ça la diffère d'Hélène. Elle en a pour 2 ans, elle vient de finir sa première année en prison.

Adama: allons-y, je t'accompagne.

Hélène: nah, c'est moi qui part cette fois-ci encore.

Adama: yow nak, il faut ma wakh la sa boppou. Amal xel, tu pars à chaque fois, moi aussi je veux savoir comment va ma princesse aujourd'hui .

Hélène: qui te dit que c'est une fille même?

Adama: je le sais, c'est tout. Tu ne vois pas son ventre tout ronde

Hélène: Sorcière, va! Et ça sera un petit gosse wesh

Tata Diarra: (à elles) vous avez fini? Personne de vous deux ne nous suivra. (A moi) Ma fille, viens on y va. (Elle se retourne encore une fois pour parler à ses deux folles qui se sont levées quand même pour nous suivre) Je me répète aucune d'entre vous ne nous suit. Si vous tenez à la liberté de marché sur les couloirs et de ne pas être dans les chambre de correction, restez tranquilles.