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Deux mois plus tard....

Je ne peux toujours pas croire que ma mère était partie pour de bon, c'est vraiment pas facile de perdre une mère. J'ai eu des nuits sombres en pensant à elle, j'aurai tant aimé l'avoir à mes côtés. Parfois, quand je vois des gens avec leur maman, je suis tellement jalouse. Pour moi, ils étaient les plus riches du monde car ils ont  toujours leur mères à leur côté.

J'étais toujours à Ngayène, dans le village de mère Mariama. Mais j'allais à Dakar de temps en temps pour voir père Omar et aussi régler les papiers d'adoption concernant Ciré. Je voulais la prendre en charge comme ma mère est décédée et que père Omar est hospitalisé mais d'après le juge je ne qualifiais pas car je ne suis pas mariée et j'ai pas de foyer stable pour prendre soin d'elle. Alors Sophia a décidé de l'adopter comme elle était plus stable que moi. On a réussi à avoir ses papiers, maintenant plus personne ne pourra nous imposer quoi que ce soit sur la vie de Ciré. On serait ses gardiens légales.

C'est dans ces deux mois aussi que Aliou a été condamné à vie en prison par le gouvernement Américain. Mais je ne sais toujours pas pourquoi il a tué ma famille et je pense que je ne le saurais jamais car il refuse de dire quoi que ce soit. Ça me fait mal au cœur, d'être ignorante sur les vrai faits mais j'apprends à vivre avec. Comme le dit l'adage, tout finit par se faire savoir un jour ou l'autre et j'ai hâte pour ce jour. J'espère seulement que j'aurai la force de connaître la vérité.

Je rentre dans la maison et trouves Noor qui joues au billes avec Daouda, le petit fils de mère Mariama. Elle a l'air de bien l'apprécier au point où elle veut plus rentrer à Dakar. Quand son père venait la rendre visite, elle ne s'intéresse même pas à lui. En parlant de lui, il est venue voir Noor deux fois, il aurait aimé venir plus souvent mais il était tout le temps occupé avec le travail et les voyages. On a toujours pas parlé de nous deux, je ne sais même pas s'il y'a toujours un « nous » et ce qu'il en ai de Salimatou. Mais bon, si les choses devraient se régler, ils se régleront. S'il tient vraiment à moi comme il le dit, on sera ensemble. En ce moment, je ne vais rien forcer et je ne vais pas mettre chair et âme sur une relation que je ne peux pas contrôler.

Noor: salut maman

Moi: tu ne viens même pas me faire un bisou?

Noor: désolée maman!

Elle se lève et vient me faire un câlin.

Moi: je vois que Daouda t'intéresses plus que ta mère mais c'est pas grave.

Elle se met à rire avant de retourner joué. Daouda me salut lui aussi.

Moi: où est tata Ciré?

Noor: elle est allée jouer au pribam avec Lala (une amie à Ciré)

Moi: et votre grand-mère?

Daouda: dans sa chambre

Je me dirige vers la chambre de mère Mariama qui regardait la télé. On a discuté un bon moment et je lui ai fait part de ma décision de retourner à Dakar dans une semaine comme les documents de l'adoption de Ciré étaient prêts. Elle a prié pour moi et ma famille comme d'habitude. Elle est une perle la femme, elle et son mari ont accueilli des inconnus avec les bras ouverts sans même bien nous connaître. C'est à cause des gens comme eux que j'ai la fois envers l'humanité.

On avait déjà dîner et on tous était assise dans la cours sauf Noor qui s'était déjà endormie quand j'entends une voix que je reconnais parmis tant. Je me retourne et le vois marcher vers nous. Il était habillé en simple pantalon et pull-over blanc mais je ne pouvais m'empêcher de le relooker. Il restait aussi beau, cela fait maintenant un mois que je ne l'avais pas vue et on parlait pas beaucoup non plus.

Jeynaba: La mécanicienne (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant