Part 77

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J'étais entrain de faire le tasbih 📿 sur la natte de prière quand mon téléphone s'est mis à sonner, je regarde pour voir que c'était Ousmane. Il faisait déjà 06h 28.... c'était bizarre de recevoir un coup de fil à cet heure

Ousmane: allo boy

Moi: oui grand

Ousmane: Jeynaba a besoin de toi

Moi: mba diam (tout va bien?)

Ousmane: malheureusement non, elle vient de perdre sa mère.

Moi: Inna lillahi wa inna ilayhi raji'un (c'est à Dieu qu'on appartient et c'est à lui qu'on va retourner).

Subhanallah, non pas maman Mariama, pas elle. C'est pas possible, j'ai parlé avec elle avant hier seulement. J'ai pris l'habitude de prendre de ses nouvelles depuis un bout de temps. Elle est lune des plus merveilleuse femmes que je connaisse. Je ne peux pas imaginer ce que traverse sa famille en ce moment, surtout Jeynaba. Elle l'aime plus que tout au monde, c'est sa raison de vivre. Je ne sais même pas quoi faire en ce moment.

Ousmane: allo Bilal, tu es là?

Moi: oui, excuse moi. Et comment va Jeynaba?

Ousmane: Jeynaba reste Jeynaba. Elle n'a montré aucun signe. Elle vient de rentrer, d'ailleurs c'est elle qui était avec sa mère quand elle a rendu l'âme.

Moi: Tu es où comme ça? Tu veux qu'on se rencontre pour aller ensemble?

Ousmane: Je suis à l'hôpital Dentec avec le corps. Elle m'a appelé après la prière de Fadjr pour que je vienne aider son oncle et son père à ramener le corps à la mosquée.

Je sais que c'est pas le moment mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser au fait que je n'étais pas la première personne à qui elle a pensé à appeler. Je vois que je ne suis pas assez digne de confiance pour elle, je dois faire mieux. Bref, ce qui compte le plus en ce moment c'est d'être là pour elle et sa famille.

Moi: je vous retrouves là-bas alors?

Ousmane: J'ai un autre travail pour toi. S'il te plaît, peux-tu te charger de faire les achats nécessaires pour deuil?

Moi: pas de problème, je m'en charge

Ousmane: une dernière chose, je sais que l'atmosphère n'est pas bon pour un enfant mais je trouve ça serait bien d'amener Noor voir sa mère.

Moi: connaissant Jeynaba, c'est pas une bonne idée. Elle voudra pas Noor dans tout ce monde. Je sais que quand elle sentira le besoin d'avoir Noor près, elle viendra ici.

Ousmane: je te crois, tu dois la connaitre mieux que moi, bon je te laisse. On doit y aller maintenant.

Moi: d'accord, à plus tard alors.

Je suis vraiment choqué de la mort de maman Mariama. Que Dieu ai pitié de son âme et l'accueil dans son paradis, elle est une femme exceptionnelle. Je me suis levé difficilement, je suis sorti de la chambre portant toujours mon kaftan blanc. J'avertis mon père qui me dit que Jeynaba l'a déjà appelé lui aussi, apparemment j'étais le seul qui n'était pas au courant. Ma mère dormait toujours alors j'ai demandé à mon père de lui dire de ne pas amener Noor avec elle quand elle viendra plus tard.

J'ai appelé Rockaya pour qu'elle m'accompagne au magasin comme je connaissais rien de ces trucs. C'est vers les 8h que Rockaya est venue, avec mon chauffeur, on est allé acheter ce qu'il fallait. On est arrivé chez Jeynaba à 10h, Ousmane les avait dit que j'allais faire les achats nécessaires alors ils n'attendaient que moi. Arrivé, il y'avait déjà tellement de monde que j'étais surpris, Ousmane était déjà là-bas aussi. Je cherchais Jeynaba des yeux mais elle n'était pas de vue. Il y'avait Sophia qui avait les yeux enflés, j'ai pas pu la parler, il y'avait trop de monde. Avec quelques membre de leur famille, on est allé loué les tentes et les chaises etc. Quand on est revenue, y'avait toujours pas Jeynaba. Je suis allé faire quelque coups de fil pour demander à Jean de gérer l'entreprise le temps que je m'absente. Je coupe l'appel et retournes m'assoir avec Ousmane

Jeynaba: La mécanicienne (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant