《 J'ai les rêves plus grand que la nuit 》
PDV Jimin
Nous étions rentrés dans le salon de coiffure où il y avait seulement deux personnes âgées qui se faisaient faire une couleur pour éviter les cheveux blancs. Levant le nez de leur journal en même temps, affublées de leur lunettes au bout du nez, elles nous regardaient. Je fis un signe de tête pour les saluer et elles me répondirent de la même façon, ce qui détourna l'attention que chacun portait sur les autres. Alors que Tomoe, réfugiait derrière moi, me tenait toujours la main, je me sentais moins gêné par ce contact. Non, elle ne me la tenait pas, elle me la cramponnait, comme si sa vie en dépendait... Je m'étais tourné vers ma colocataire pour lui demander si elle ne voulait pas enlever toutes ses couches de vêtements.
En guise de réponse, j'eus droit à un simple hochement de tête indiquant clairement " Non ". Son regard se dirigeait vers une couleur basique de cheveux : le noir.
J'en vins à me demander : Son blond était naturel ou était-ce une couleur ? Si elle était enfermée, comment avait-elle pu se faire faire une couleur de cheveux ?
Jimin: Je peux te demander quelque chose sur tes cheveux ?
Son regard se tourna vers moi, mais ses yeux sombres semblaient encore plus vide que jamais. J'eus une réponse... Mais pas réellement celle que je voulais entendre...
Tomoe: Je ne veux pas en parler... Je n'aime pas ces foutus cheveux.
Jimin: Je vois...
Elle ne voulait rien me dire. Absolument rien... Lorsque ça la concernait, elle restait entièrement fermée. La seule chose que je savais était d'où venaient ses bagues... Comment pouvais-je l'aider si elle ne me disait rien ?
Une coiffeuse vint vers moi tout sourire, nous saluant très poliment.
Jimin: Bonjour, je suis venu pour une couleur.
Coiffeuse: Oui, bien sûr, installez-vous, j'arrive. Et... Madame ?
Elle ne répondit pas, alors je la regardais. Elle semblait tellement désorientée et perdue, qu'elle s'en cacha un peu plus derrière moi et enfonça davantage son visage dans son écharpe.
Jimin: Non, il y a juste moi.
Coiffeuse: Oh, je vois. Je reviens.
La fille partit, alors j'accompagnai Tomoe s'installer sur un des fauteuils. Elle lâcha finalement ma main, je pense, à contrecœur, vu la tête qu'elle tirait. Pour me parler, elle enleva légèrement son écharpe de son visage et me regarda pas réellement rassurée.
Tomoe: Après, on rentre ?
Jimin: Oui, après on rentre. Tu sais Tomoe... Je suis très content que tu y sois arrivée.
Elle baissa les yeux et remit son écharpe devant la moitié de son visage.
Jimin: Je reviens, ne bouge pas d'ici, d'accord ?
Tomoe: Hm...
Je partis m'installer et la coiffeuse arriva directement après, me demandant quelle couleur je voulais...
Je feuilletais le catalogue. Enfin, je le regardais sans vraiment le faire, car je surveillais Tomoe la plupart du moment... Qui ne me quittait pas des yeux.
La coiffeuse parlait, m'expliquant certaines choses que je ne comprenais pas, tout en touchant quelques mèches de mes cheveux rouges. Mais trop absorbé par mes pensées, ce qu'elle m'expliquait et ses mots se perdirent aussi vite qu'ils étaient arrivés.
Tomoe n'aimait pas ses cheveux. Elle n'aimait pas le blond de ses cheveux, que moi je trouvais très joli... Ce n'est pas rare qu'une personne n'aime pas ses cheveux...
Elle se haïssait entièrement... Pourquoi ? Lorsqu'elle m'avait dit qu'elle était hideuse. Elle semblait simplement se dégoûter elle-même...
J'aimerai la comprendre... Qu'elle me parle, qu'elle se confie à moi. Je voulais être le principal pilier qui la maintenait debout. Comment j'avais pu autant m'attacher à elle, en si peu de temps... Je savais qu'elle avait besoin de moi, qu'elle n'avait que moi sur qui compter. Et savoir ça, me touchait autant que ça me rendait triste...
Elle n'avait que moi...
Coiffeuse: Monsieur ?
Elle était seule et ça me faisait terriblement de peine. Je ne pouvais pas me résoudre à l'abandonner. Elle qui semblait si adorable et sensible, j'étais bien résolu à lui redonner goût à la vie et en son corps. Je ne la laisserai jamais tomber... Je me sentais directement concerné par son cas, alors qu'il n'y avait pas lieu de l'être. J'avais toujours été comme ça... Trop sensible.
Jimin: Je sais quelle couleur je vais faire...
Coiffeuse: Dites-moi ?
Je vis une personne l'approcher, une employée qui venait lui proposer un verre d'eau. Tomoe regardait cette personne d'une façon plutôt mauvaise et craintive, la jugeant certainement. La pauvre employée semblait si confuse. Ça m'amusait, sans réellement le vouloir, et me fit sourire. Je me sentais affreusement niais... Tomoe lia à nouveau son regard au mien.
J'avais fait une erreur avec Mary, elle cachait bien son jeu... Mais, j'avais le pressentiment, qu'avec elle, je ne me trompais pas, tous ses agissements semblaient sincères. Si elle mentait, ça n'aurait pas de sens... Aucun intérêt. Mon cœur se pressa, suite à la pensée de toutes les promesses que je lui avais fait. J'avais désormais mon ange près de moi, tout ce que je voulais maintenant était de simplement voir sa lumière revenir. Je ne pouvais pas la décevoir.
Je ferai tout ce qu'il faut pour y arriver.
Jimin: Faites-moi du blond.
Coiffeuse: Oh... D'accord, je vais préparer tout ça.
Jimin: Bien.
Je n'avais encore jamais vu son sourire...
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4:15am
أدب الهواةAucun plagiat toléré ! Au milieu de la nuit, de cette tragédie, de mes rêves, de mes cauchemars, de mes peurs et de mes angoisses, je m'en remet à toi. Si tu tombes, je tomberai avec toi. Cette nuit-là, où tout a commencé, où l'on m'a accordé le pl...