Troisième

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《 La chose la plus courageuse que j'ai faite c'est continuer à vivre alors que je voulais mourir 》

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《 La chose la plus courageuse que j'ai faite c'est continuer à vivre alors que je voulais mourir 》

Juliette Lewis

Il s'était mit à pleuvoir dans la majeure partie de la région. L'homme qui poussait le fauteuil roulant bruyant avançait à une allure lente, malgré la pluie qui mouillait leur vêtement. Les individus cachés sous de longues capes recouvrant leur corps entier, se préparaient pour un nouveau crime, prêts à se salir les mains de nouveau.

Avec la pluie, personne n'était présent dans la rue, ce qui arrangeait bien les choses. Ils s'arrêtèrent devant une maison et quelque chose flasha dans les yeux de la fille. Dans le petit jardin qui entourait la demeure de leur victime, il y avait des jeux pour enfant...

...: Qu'est-ce qu'il y a ?

... :Il y a des enfants dans cette maison...

...: On dirait bien.

...: ...

...: Ils ne sont peut-être pas là.

...: J'espère. Je ne peux pas faire de mal aux enfants, tu le sais.

....: Oui, je le sais, ne t'en fais pas.

Le compagnon de la femme en fauteuil l'entraîna avec lui jusqu'à la porte d'entrée. Ils toquèrent à la porte, le plus normalement du monde. La femme n'avait pas d'arme sur elle, elle n'en avait jamais eu, et ne voulait pas en utiliser. En revanche, son compagnon avait toujours la sienne avec lui, et, si il le pouvait, ne s'attardait pas sur son crime.

Une personne vint ouvrir. Une femme, qui n'était pas la personne qu'ils recherchaient, puisqu'ils voulaient l'homme de la maison.

...: Que puis-je-?! Mais vous êtes-

...: Où est votre mari ?

En entendant la voix de la femme en fauteuil, l'épouse du recherché eut une énorme chair de poule. Elle avait entendu parler dans les infos de deux individus cachés sous de longues capes, l'un d'eux en fauteuil roulant, recherchés par la police. Sa voix se mit à trembler et son visage devint pâle sous l'angoisse de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle avait peur pour elle et sa famille...

...: A-Attendez un instant. Je... Je vais le... Le chercher.

Elle laissa les deux personnes attendre sur le pas de la porte et prit son téléphone, appelant directement la Police. Elle vit le visage de sa petite fille dans le couloir et lui fit signe de rester dans sa chambre, lorsqu'elle réussit à avoir un agent au bout du fil. Agacés d'attendre, les deux personnes vêtues de noir entrèrent dans la demeure, faisant crier la femme, avant de donner rapidement l'adresse où elle vivait, en disant que des personnes étaient venu leur faire du mal. Mais elle ne put terminer sa phrase...

Un coup de feu avait retenti dans la maison et la femme tomba à terre, toujours la Police au bout du fil. A peine allongée au sol, qu'une flaque de sang l'entoura peu à peu. Entendant une porte, ils regardèrent tous les deux vers celle-ci, où ils virent le visage horrifié de la petite fille de 10 ans à peine.

...: Retourne dans ta chambre ! Et ne sors que lorsqu'il y aura la Police !

Avait hurlé l'homme encapuchonné, d'une grosse voix. La petite obéit tout de suite, bien trop effrayée. Il cherchait dans les autre pièces si l'homme était présent. Sa petite-amie l'attendait à côté du cadavre de la femme, jusqu'à ce qu'elle entende la porte d'entré grincer alors, elle se retourna.

...: Qui êtes-vou- Oh mon dieu ! Leen !

Il s'approcha, mais constata qu'il était trop tard pour sa bien-aimée. Alors, la mâchoire serré, il attrapa par le col de la cape la femme à fauteuil, qu'il souleva bien trop facilement à son goût.

...: Gh~

...: Qui êtes-vous !? Pourquoi avez-vous fait ça !?

...: Hun-

Il secouait comme une poupée la jeune femme, sous ses gémissement plaintifs et craintifs. Ce qui lui enleva de moitié sa capuche, révélant une partie de son visage, qui exprimait la peur et aussi un peu de douleur, alors qu'elle tenait de ses deux mains le poignet de l'homme. Le mouvement révéla également ces long cheveux noirs, qu'il connaissait très bien. Le compagnon de la femme décédée écarquilla les yeux, abasourdi par ce qu'il voyait. Alors, horrifié par cela, il cramponna davantage la jeune fille, voulant en finir une bonne fois pour toute avec elle.

...: C'est pas possible ! Comment tu-

...: Lâches-la !

Avait crié le compagnon de la jeune fille au cheveux noirs. Les deux visages se tournèrent en sa direction et la jeune femme vit que la gamine était de nouveau sortie de sa chambre, certainement alertée par la voix de son papa. Alors que son compagnon visait la tête du père, la fille affolée se mit à crier...

...: Ne tire pas ! Il y a la petite ! NE TIRE PAS DEVANT ELLE, S'IL TE PLAIT !

Le coup de feu était déjà parti, tuant le papa d'une balle en plein cœur. Tombant avec la femme qu'il tenait, les deux flaques de sang se mélangèrent, recouvrant une bonne partie du sol... Le compagnon de celle-ci vint vers elle, hâtivement, pour la remettre dans son fauteuil.

...: Tout va bien ? Il ne t'a pas fait mal ?

...: Pourquoi tu as tiré ! La petite a tout vu !

...: Nous devons y aller, la Police ne devrait pas tarder à arriver.

...: Mais- Et la petite, on va pas la laisser là, avec ses parents morts ?!

...: Nous n'avons pas le choix. A part si je l'élimine elle aussi, pour lui éviter une vie sans parent.

...: ...

Ils partirent vite de cette maison, laissant la petite fille toute seule à contrecœur. La jeune femme se sentait meurtrie en repensant à cette petite fille qui allait devoir vivre sans parent et avec le poids de les avoir vu se faire abattre. Une petite fille qui lui faisait effroyablement penser à celle dont elle s'occupait... Une gamine adorable, qu'elle considérait comme sa propre fille, étant donné qu'on lui avait enlevé le droit de donner la vie.

...: Chérie...

...: Ce n'est rien, ça va passer... C'est juste que...

...: Oui, je sais...

...: ....

...: C'est le troisième, peut-être que les autres auront aussi des enfants. Alors, il vaudrait peut-être mieux que tu restes à la cachette ?

...: Non, je veux venir. Ne me laisse pas seule... Plus jamais...

...: Je te le promets.

Ce n'était qu'un lointain bruit, mais ils pouvaient entendre les sirènes de Police arriver. Mouillés par la pluie, ils continuaient leur chemin sous une traînée du sang où ils avaient pataugé, qui disparaissait lentement avec l'eau, donnant la première piste à la Police...

Le chemin qu'ils avaient pris.

Un fauteuil roulant et des grosse semelles de chaussures, type Ranger. Des photos avaient été prises dès l'arrivé des agents Park et Kim.

4:15amOù les histoires vivent. Découvrez maintenant