Mes cheveux

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《 Je puis tout pardonner aux hommes, excepté l'injustice, l'ingratitude et l'inhumanité 》

Denis Diderot


Tomoe avait survécu à cette sortie et j'étais très fier d'elle et de son effort. Nous voilà de retour à la maison. Lorsqu'elle avait vu ma couleur, elle était restée silencieuse... Très silencieuse. Enfin, elle enleva toutes les couches de vêtements qu'elle portait et je retrouvais la Tomoe que je connaissais, non plus un bonhomme de neige sur pattes...

Jimin: Tomoe, tu es bien silencieuse...

Tomoe: Hm...

Jimin: Qu'est-ce qui ne va pas ?

Tomoe: Pourquoi tu as fait blond ?

Jimin: Tu n'aimes pas ? Moi j'aime bien...

Tomoe: Si... Ça te va bien, mais...

Jimin: Je l'ai fait pour que tu t'aimes.

Tomoe: ?!

Jimin: Mes cheveux sont aussi blonds que les tiens maintenant, ils sont identiques.

Tomoe: Jimin... Ce n'est pa-

Jimin: J'ai fait ça principalement pour que tu t'acceptes. Si tu aimes mes cheveux, alors maintenant tu dois aimer les tiens.

Elle baissa les épaules, sûrement dépitée par ce que je venais de lui dire... C'était si compliqué d'aimer ses propres cheveux ?

Elle posa son front contre mon torse et me donna un léger coup de poing. Surpris, je la regardais faire plusieurs fois ce même geste. Elle restait silencieuse jusqu'à ce que ses bras viennent m'enlacer. Je l'entendis prendre une inspiration avant de prononcer finalement quelques mots.

Tomoe: Tu ne comprends pas...

Jimin: Alors explique moi.

Tomoe: Tu ne pourrais pas comprendre...

Jimin: Je veux quand même essayer, confie toi à moi Tomoe...

Tomoe: Hm... Ces cheveux... Ce ne sont pas les miens...

Jimin: Quoi ?!

J'ouvrais grand les yeux ne comprenant pas cette phrase ou alors trop bien. Je sentais son étreinte se desserrer et son corps tomber, ne tenant plus sur ses pieds... Réalisant ça, je la tins directement.

Jimin: Tomoe ? Hé ! Hého ! Tomoe !

Je retenais contre moi son corps évanoui et l'appelais à répétition dans une panique grandissante. Elle s'était certainement évanouie dû au stress. A l'ordinaire, j'aurai appelé une ambulance, mais supposant que ce n'était pas véritablement une bonne idée, je devais trouver un moyen de la porter, sans la faire tomber. Je l'installais dans sa chambre et la mis sous la couette.

Son visage pâle et fatigué, décoré d'épais cernes, semblait toujours si malade... Je caressais, sans vraiment m'en rendre compte, sa joue avec le dos de mon doigt. Elle était si fraîche. Puis, je vins directement toucher ses cheveux, intrigué par ce qu'elle m'avait annoncé... " Ce ne sont pas les miens ", comment ça ? C'était impossible qu'elle ait les cheveux de quelqu'un d'autre sur la tête...

Je la laissais tranquillement se reposer, elle en avait besoin. Alors, je sortis de sa chambre...


PDV Tomoe

Je me réveillais tranquillement et remarquais que la nuit était tombée. J'étais dans le lit de la chambre d'ami, seule dans cette pièce.

Tomoe: Jimin ?

Avais je dit d'une voix plutôt forte. Mais personne ne vint. Après quelques minutes, je décidais donc de me lever... Posant mes pied nus sur le sol froid, je marchais avec des petit pas, découvrant une maison vide de lumière.

Il était parti quelque part ?

J'allais doucement en direction du salon, en me tenant involontairement au mur, méfiante du moindre bruit. Comme je le pensais, j'étais toute seule dans la maison. Où était-il parti ?

J'entrais dans le salon et vis sur la petite table un bout de papier. Dans une action lente et légèrement douloureuse, je me baissais pour le prendre et le lire une fois redressée.

"Tomoe, je reviens, je dois à tout prix acheter quelque chose ! Je reviens le plus vite possible, je te le promets. J'espère que tu vas mieux. Attends moi pour manger, d'accord ? "

Ce petit mot me donna un peu de baume au cœur... Je le pliais et le gardais avec moi, sans raison particulière. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire jusqu'à ce qu'il revienne... Depuis combien de temps était-il parti ?

J'allais dans la cuisine et eus une idée. Le temps que Jimin revienne, je vais lui cuisiner quelque chose, un petit plat. Je regardais dans le frigo et sus directement quoi préparer.

J'espérais qu'il soit content. Je mis un tablier sur moi et commençais à cuisiner, sans savoir qu'une personne que je connaissais bien surveillait la maison à l'extérieur...








Je suis désolée, il se passe pas grand chose dans ce chapitre... Je ne savais pas réellement quoi dire... Mais je vous promet que le prochain est un peu plus fourni et qu'on en apprend davantage sur les personnages du livre de Mercy Miller !

Et aussi ! Une révélation sur l'un des personnages ! 

4:15amOù les histoires vivent. Découvrez maintenant