《 L'essence même du manque réside peut-être dans le fait que l'on a l'impression d'avoir perdu une partie de soi-même 》
Un jouet ? Elle se considérait comme un jouet ? Une marionnette humaine... Elle n'était pas un jouet... Je voulais en savoir plus. Savoir ce qu'il s'était passé pour qu'elle en vienne à dire ça...
Je pensais avoir trouvé ma réponse... Mais je devais y réfléchir encore un peu, afin d'en être certain.
Jimin: Je vais devoir y aller Tomoe, mais je vais revenir.
Tomoe: Hein ? Tu t'en vas ? Non, non, non, non, ne me laisse pas ici toute seule !
Jimin: Je te demande de me faire confiance, d'accord ?
Sa respiration devint plus rapide, montrant tout son malheur et son désarroi dans le terne aspect de ses yeux, pourtant légèrement brillants avec l'humidité de ses larmes, seul signe de vie y résidant. Comme les yeux d'une poupée de cire... J'entendais chaque respiration comme si elle suffoquait, d'angoisse ou de peine. Sans le voir arriver, elle agrippa ma manche d'uniforme.
Tomoe: Jimin, ne me laisses pas ! S'il te plaît, ne me laisses pas ici ! Ils vont-
Son expression et son regard, qui s'étaient détendus peu de temps avant, se crispèrent de nouveau. Doucement, je posais ma main sur la sienne, craignant un peu sa réaction à mon contact. Mais tant perturbée par mon départ, elle ne semblait pas y faire attention... Je la fis lâcher ma manche pour me relever, sous son regard anxieux.
Jimin: Ils ne te feront aucun mal, fais moi confiance, je vais vite revenir.
Tomoe: J-Jimin ! Je t'en prie, ne t'en vas pas ! Je t'en supplie...
Ça faisait vraiment mal au cœur d'entendre ça... Une personne prête à te supplier pour que tu restes auprès d'elle...
A contrecœur, je m'étais relevé et éloigné, sous ses lamentations et ses suppliques. Je venais de m'engager dans une promesse qui allait me faire porter un bien lourd fardeau. Mais si je l'abandonnais maintenant, je m'en serais voulu toute ma vie d'avoir laissé cette fille se briser peu à peu sans n'avoir rien fait. Alors, je ferais tout mon possible pour elle.
Devant la porte, je me retournais pour la rassurer à nouveau.
Jimin: S'il te plaît Tomoe, dors et mange un peu, d'accord ? Je te promets de vite revenir.
N'ayant pas bougé, comme paralysé, elle me regardait m'en aller de son regard larmoyant. Puis, je l'entendis, une dernière fois, hurler mon prénom à s'en déchirer les cordes vocales et je passais la porte, le visage grimaçant.
Marchant dans le couloir, Ryuh revint vers moi, m'ayant vu.
Ryuh: Comment ça s'est passé ?
Jimin: Je ne sais pas réellement comment ça s'est passé... Disons qu'elle ne m'a pas fui.
Ryuh: Je vois... Et pour l'autorisation ?
Jimin: Laissez-moi un peu réfléchir, je vous donnerais ma réponse demain. La nuit porte conseil, dit-on...
Ryuh: Bien.
...
Il était 19h passé et toute la journée j'avais eu le moral à zéro... J'avais la tête ailleurs... J'avais, sans envie, mis à jour le dossier de l'enquête en en ouvrant un autre concernant seulement Tomoe, que je mettrais à jour en fonction de ce que je pourrais apprendre. J'avais beaucoup trop de questions en tête concernant toutes ces personnes ! L'affaire traînait. Je n'avais pas eu de nouvelle de Jin. J'avais passé le reste de la journée au bureau, à regarder ce livre qu'on avait trouvé chez Madame Mercy Miller.

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4:15am
FanfictionAucun plagiat toléré ! Au milieu de la nuit, de cette tragédie, de mes rêves, de mes cauchemars, de mes peurs et de mes angoisses, je m'en remet à toi. Si tu tombes, je tomberai avec toi. Cette nuit-là, où tout a commencé, où l'on m'a accordé le pl...