《 Ce ne sont pas les mots qui manquent, mais l'humanité qu'on met dedans 》
Jacques Dor
Dans cette si petite pièce vide où j'avais seulement une bouteille d'eau... Je repensais à tout ce qui m'était arrivé... Depuis combien de temps étais-je ici ? Enfermée... Ne voyant que très peu la lumière du jour... Je ne savais pas, j'en avais perdu la notion du temps... Je devenais folle entre ces quatre murs... Mais cette pièce était mon seul sanctuaire... Elle était si petite et vide, composée juste d'un petit matelas pour bébé et d'un WC... Je dirais bien 10 à 15 mètres carré... Pas plus... La seule chose qu'il y avait ici été une aération, posée au mur en hauteur... La porte était toujours fermée.
Malgré tout ce que je pouvais vivre à cause de ma séquestration... Je me sentais en sécurité.
Parfois, il m'arrivait de crier, de hurler à m'en casser la voix, ce qui me provoquait d'énormes maux de gorge. Ma sécurité me rendait folle, rester ici m'étouffait. Il m'arrivait d'avoir peur... Peur de ces murs qui me protégeaient, que cette porte ne s'ouvre plus jamais. Alors je criais, criais, pleurais... J'étouffais, angoissée, comme-ci des mains agrippant mon cou m'empêchaient de respirer... Mais ici, j'étais en sécurité, rien ne pouvait m'arriver. C'est ce qu'il m'avait promis...
Lorsqu'il venait me voir, je me sentais tellement heureuse et mon cœur s'emballait tellement. Je ne comprenais pas pourquoi... Je ne le voyais presque jamais. Les seuls moments où il venait me voir, il me donnait juste une assiette de nourriture et changeait ma bouteille d'eau...
Je me sentais tellement seule que j'en étais venu à éprouver de la sympathie pour cet homme qui m'avait nourri et enfermé. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Comment en étais-je arrivée là ?
Il me protégeait...
Il me protégeait de tout, c'était fou...
Ça recommençait... Je n'en avais aucune envie... Je recommençais à trembler...Non ! Non, pas ça... J'avais peur... J'avais si peur... Mon cœur s'emballait à m'en faire mal... J'essayais de résister... Pourtant, les larmes venaient toutes seules... Je contractais tout mon corps, recroquevillée sur moi-même le plus possible...
Je me berçais légèrement, fredonnant d'une façon douce une légère chanson que j'avais appris je ne savais où... Comme si cela allait arranger les choses ou la situation. Je fermais alors les yeux dans un gémissement plaintif, posant mes mains devant mes oreilles pour étouffer tous les sons possibles ou inexistants, alors qu'aucun son ne pouvait être entendu si ce n'était ma voix...
Je devenais folle ! Je devenais folle ici ! Ou alors je l'étais déjà !
C'était un rêve.... C'était forcément un rêve ! Qui durait trop longtemps... Rien de tout ça ne pouvait être vrai...
Je devais sortir! Je voulais sortir !
Mes gémissements étaient devenu des plaintes plus bruyantes... Ça recommençait... Je n'en pouvais plus ! Que quelqu'un m'aide !
Un cri qui ressemblait à un cri d'agonie, de douleur sortit de ma bouche à m'en casser les oreilles.
Pourquoi faisais-je ça ? Personne ne m'entendait, et personne ne devait venir, personne ne devait me trouver...
Ils me faisaient tous si peur ! Il était le seul à me protéger...
Je me lançais sur cette porte pour la marteler de coups, en hurlant à plein poumons, jusqu'à m'en arracher la voix à nouveau, alors qu'elle était en train de se déformer par les sanglots...
" Laissez-moi sortir ! Laissez-moi, pitié ! Laissez-moi sortir ! "
Je frappais cette porte à m'en faire mal, parfois je frappais ces murs de bétons. Crier me permettait peut-être de faire sortir tout ce stress... Alors que mon corps s'était adossé contre le mur regardant ce plafond que je connaissais tant, je continuais de hurler, pleurant toutes les larmes que je pouvais, encore... Jusqu'à ce que j'entende un bruit. Automatiquement, comme un chien effrayé de sa punition, je me remis sur mon matelas pour enfant. Un meuble fut tiré et un 'clic' se fit entendre. Il arrivait... Il venait me voir, enfin...
Mon cœur battait, il battait fort mais moins douloureusement. Je me sentais si heureuse qu'il vienne me voir ! Je savais que je souriais à ce moment-là. Il ouvrit la porte et je vis la lumière artificielle provenant de la maison, en arrière-plan de son ombre.
...: Tiens, je t'apporte ton assiette.
Il la posa au sol, alors je me jetais dans ses bras où il me reçut, me caressant les cheveux... La seule chose qui me permettait de tenir, c'était ça...
...: Je sais que c'est dur, mais ne t'en fais pas, je te protégerai. Ici, personne ne viendra te faire du mal...
Moi: Oui, je sais. Merci... Merci...
...: Aller, mange maintenant.
Il me lâcha plutôt brutalement, comme si l'affection qu'il ressentait pour moi avait disparu... Tant pis. Moi, elle m'avait fait tant de bien... Il ferma la porte, mais avant sa fermeture complète, la sonnerie de la porte d'entrée retentit.
Il m'enferma à nouveau et je l'entendis grogner. Je n'aimais pas lorsqu'il était de mauvaise humeur...
...: Encore cette vieille conne qui a dû se plaindre aux flics ! Si elle pouvait fermer sa gueule elle aussi, ça nous arrangerait bien les choses.
Après ça, je n'entendis plus rien. Je récupérais donc mon assiette, mais il ne m'avait pas donné de couverts, alors je n'eus pas d'autres choix que de manger avec les doigts.
Mais je ne savais pas réellement pourquoi, j'avais l'impression que quelque chose était en train d'arriver... Un mauvais pressentiment...
💥
La personne qui avait frappé à la porte n'était pas de la Police, car habituellement quand c'était eux qui venait... Il n'y avait aucun coup de feu.
Après ce sursaut renversant mon assiette par terre, mon visage changea certainement de couleur dès que je l'entendis crier de douleur. Mon corps s'était paralysé et je fus incapable de prononcer un mot. Qui était-ce ? Il était mort ? Non pas ça... Qui était venu ? Des brigands ? Des voleurs? Eux ? Ils étaient là pour moi ? Ils allaient me trouver ! Sûre qu'ils allaient me trouver !
J'avais peur !
Je me réfugiais de nouveau sur mon matelas, comme si il pouvait me protéger de tout. Mon cœur battait si vite et ma respiration était haletante alors que de longs frissons de terreur caressaient ma colonne vertébrale. J'allais mourir... J'allais encore souffrir... Mon corps, qui s'était pourtant calmé, se remit à trembler comme une feuille, alors que j'entendais ces personnes fouiller la maison. Plus que jamais auparavant, effrayée ou terrorisée, je me tuais à ne pas crier de peur qu'on me libère... Il m'avait promis que personne ne me trouverait derrière cette porte cachée, qu'ici je serai protégée de tout ! Et, en effet...
Personne ne m'avait trouvé...
De fatigue et d'angoisse je m'étais évanouie...
Que quelqu'un m'aide...
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4:15am
FanficAucun plagiat toléré ! Au milieu de la nuit, de cette tragédie, de mes rêves, de mes cauchemars, de mes peurs et de mes angoisses, je m'en remet à toi. Si tu tombes, je tomberai avec toi. Cette nuit-là, où tout a commencé, où l'on m'a accordé le pl...