《 Tout chemin aboutit au même point : la désillusion 》
Oscar Wilde
PDV Jimin
Qu'est ce qui se passait ici, au juste ?! Je déboulais dans le couloir, sous le regard de mon chef qui venait à peine de me donner son approbation, et je sentais que tout y était devenu atrocement tendu et sérieux. J'avais réellement de quoi m'inquiéter devant ce spectacle...
Où Tomoe avait-elle trouvé cette arme ? Pourquoi pointait-elle un des agents de Police avec ? Pourquoi était-elle effrayée à ce point ? Je regardais autour de moi, dans le plus grand des silences et trouvais bien vite la réponse. La raison était... La blouse blanche de Jennie.
Jimin: Jennie, enlève ta blouse.
Jennie: Quoi ?
Jimin: Enlève-la, je te dis ! Lentement. Et cache-la.
Une blouse en valait certainement une dizaine dans son regard. Sa réalité était différente de la notre, modifiée et faussée, contrôlée par ses angoisses. Ses émotions tiennent les rênes de son corps. Et j'espérais ne pas avoir été le seul à le remarquer... Jennie commença à l'enlever doucement, la faisant glisser sur son corps sans aucun bruit, puis la jeta un peu plus loin, derrière le guichet de Mary. Désormais, elle avait disparu du regard de Tomoe.
Jimin: Tomoe, c'est fini, tu n'as plus de raison d'avoir peur maintenant...
Je m'approchais de Tomoe à pas de souris. Le policier qu'elle visait ne bougeait pas, les mains levées, ne sachant pas si la sécurité de l'arme avait été enlevé ou non, mais il semblait contrôler sa panique. Dieu merci... Mais elle, elle tremblait. Cette arme à feu à la main, son attitude était peureuse et elle reculait doucement, tremblante, les larmes ruisselantes, voulant fuir quelque chose ou se protéger... Ses yeux... Son visage actuel décrivaient toute la crainte qui l'emplissait.
A chaque fois c'était la même chose : j'avais terriblement peur pour elle...
Tout... Je reconnaissais tout d'une crise qu'elle pouvait faire à la maison. Les yeux de mon chef examinaient calmement la façon dont je m'y prenais pour gérer cette situation. Mais à ces yeux là, je n'étais qu'un monstre de plus.
Parmi les nombreux collègues ou visiteurs, se sentant en danger eux aussi, aucun ne bougeait, en vue de l'importance de la situation.
Jimin: Tomoe, c'est moi, Jimin.
Elle tourna les yeux vers moi. Elle était dans son monde, dans sa réalité... Celle où je n'existait pas, elle ne devait même certainement pas me voir. La pointe de l'arme fut dirigée dans ma direction, elle me pointait. J'étais sa cible, terrifiée.
Tomoe: Ne... Ne... Ne t'approche pas...
Je m'arrêtais doucement, sans rien dire, comme elle me l'avait indiqué et j'essayais de garder mon calme mais, c'était loin d'être évident...
Son regard était agité et en alerte, cherchant vivement cette blouse blanche. Ne trouvant pas ce qu'elle cherchait tant, l'objet de ses tourments, ses chimères disparurent peu à peu. Son visage s'apaisait lentement alors qu'elle revenait parmi nous. Sa vision fausse et floue semblait s'éclaircir et enfin me reconnaître. Je pouvais le voir. Son regard avait changé, il traduisait moins de peur.
Alors, doucement, pour ne pas la brusquer, je lui dis lentement et à voix basse...
Jimin: Tomoe, tu dois poser cette arme maintenant.
Tomoe: Hein ?
Elle me regardait perdue, confuse... Comme si elle venait de se réveiller d'un lourd sommeil... Je l'entendis murmurer mon nom alors qu'elle regardait autour d'elle... Remarquant qu'elle était... Le centre d'attention.
Tomoe: Ne... Ne me regardez pas... Je...
Ne finissant pas sa phrase, elle finit par remarquer la présence de l'arme dans sa main. Elle écarquilla soudainement les yeux, lâchant brutalement l'arme dans un sursaut, s'entravant toute seule, lui faisant poser le cul au sol.
L'arme à feu, dû au fort choc avec sol, se mit à tirer une balle perdue... Qui, par chance, s'enfonça dans un mur. Le bruit avait résonné dans tout le bâtiment et si proche de Tomoe, qu'elle s'était bouchée les oreilles, réalisant ce qu'elle venait de faire. Je me précipitais vers elle, éloignant l'arme.
A genoux en face d'elle, je la détaillais du regard alors qu'elle me regardait déjà, bouleversée comme tout.
Jimin: Tomoe... Est-ce que ça va ?
Tomoe: Je... Je ne sais pas...
Elle baissa encore une fois la tête. Je ne l'acceptais pas...
Lève la tête, bon sang !
De mes mains, je lui pris le visage, le levant pour qu'il soit face au mien.
Jimin: Ne baisse plus la tête ! Personne n'est blessé ! Tout va bien.
Tomoe: Jimin... Je... Tu ne devrais pas... Ça ne peut plus durer...
Jimin: Qu'est-ce que tu veux dire ?
Tomoe: Jimin, je t'en supplie... Abandonne-moi.
Jimin: Quoi ?!
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4:15am
FanfictionAucun plagiat toléré ! Au milieu de la nuit, de cette tragédie, de mes rêves, de mes cauchemars, de mes peurs et de mes angoisses, je m'en remet à toi. Si tu tombes, je tomberai avec toi. Cette nuit-là, où tout a commencé, où l'on m'a accordé le pl...