Peut-être avais je simplement rêvé...

584 37 25
                                    

《 Donnez-moi un rêve où vivre, parce que la réalité est en train de me tuer 》

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

《 Donnez-moi un rêve où vivre, parce que la réalité est en train de me tuer 》

Jim Morrison

4h15

PDV ...

J'avais froid.

J'avais tellement froid dans cette pièce humide et sombre. J'étais toujours assise à même le sol, recroquevillée sur moi-même. J'avais affreusement mal aux bras et aux articulations. Je m'étais assoupie, mais voilà que je me réveillais, une peur bleue toujours présente. Quelle heure était-il ? Il faisait noir, si noir, j'avais peur du noir...

4h15... C'était l'heure... Pourquoi avait-il fallu que je me réveille ?... Pourquoi toujours à cette heure là ?... Ils... Ils allaient venir me chercher... Ils allaient me... Ah ! S'il vous plaît, oubliez moi...

Un sentiment de peur permanent inondait mon cœur, mon corps, mon esprit, je ne faisais plus la différence, je ne savais plus quand je vivais dans la réalité.

Je me fis la plus petite possible, en boule dans un coin, angoissée par la nuit qui m'entourait. Frigorifiée par ces ombres qui m'enlaçaient, m'étouffaient, ma respiration devint saccadée, à un point où il était difficile pour moi de respirer...

Je les entendais... Ils arrivaient...

...: Laissez-moi...

J'entendis la poignée s'abaisser et la porte grincer, signe qu'une personne rentrait dans la pièce où j'étais. Je serrais la mâchoire, fermais les yeux à m'en faire mal, tentais de contrôler ma respiration bruyante et irrégulière et mis mes mains sur ma tête, cherchant une quelconque protection, agrippant, tirant et arrachant mes cheveux.

Les pas se rapprochaient de moi et je ne trouvais pas le courage de lever la tête pour regarder qui était là... Je sentis quelque chose me toucher la cheville et vouloir me tirer. C'était à ce moment-là que je me mis à hurler de toute mes forces. Hurler à cette individu de me laisser, le suppliant lamentablement de m'épargner.

Je me vis me faire traîner de la même manière que les autres fois. Je ne pouvais plus cacher mon visage. Sur le dos, les mains posées au sol pour me retenir comme je le pouvais, résister quitte à m'en faire mal. Je regardais d'un regard terrifié, le visage de l'homme à la blouse blanche qui me traînait par le pied. Je frôlais l'arrêt cardiaque dès que je vis que cet homme au masque blanc avait les yeux recouverts d'un voile blanc, ils n'avaient aucune couleur.

La mort, je frôlais la mort.

Je me mis à hurler, à en sentir encore une fois un goût de sang dans ma gorge. Je levais mon deuxième pied, me défendant comme je le pouvais malgré ma peur et méritant mon pied à la figure, il me lâcha pour tenir son propre menton, une expression douloureuse au visage. Je me reculais, me cachant cette fois sous le lit. Mais dans ma hâte, je fis tomber la machine qui se trouvait à côté de mon lit, qui fit un bruit infernal une fois qu'elle avait touché le sol. Alors que moi, je ne pouvais que pleurer de frayeur, recroquevillée sur moi-même, cachant mon visage dans mes jambes, couinant et sanglotant comme une enfant effrayée par cet horrible cauchemar, les mains sur le crâne, sentant une affreuse nausée arriver...

Il ne me fallut que peu de temps pour régurgiter... Et me rendre compte que... Je n'avais pas bougé depuis le départ.

Je n'avais absolument pas bougé...



7h

PDV Jimin

Mon portable, qui me servait aussi de réveil, se mit à sonner, m'incitant alors à ouvrir les yeux et à me lever. Ce que je fis avec la lenteur d'un cadavre et le dos en miette. Je remarquais que je tenais dans ma main ma fine couverture. Je ne me souvenais pas à quel moment j'avais bien pu me couvrir, mais après tout, peut-être l'avais je fait inconsciemment. Ça m'arrivait de faire des choses lorsque je dormais, auxquelles je ne faisais pas attention et n'en gardais pas forcément le souvenir... Bref, passons...

Je me dirigeais vers ma salle de bain, regardant mon visage fatigué dans le miroir, et mes cheveux rouges en bataille qui me donnaient des air de Goku... Je pris une douche bien chaude qui calma toutes les douleurs dans mon dos après avoir dormi sur mon canapé, ce qui était une très mauvaise idée... Laissant couler l'eau chaude, qui me rendormait plus qu'autre chose, j'étais totalement ailleurs. Le réveil était plutôt compliqué ce jour. Puis, j'avais l'impression étrange que quelque chose s'était passé sous mon nez... Je ne devais pas y penser plus, peut-être avais je simplement rêvé...

Machinalement, j'allais dans ma cuisine, oubliant complètement le fait que je m'étais fait chauffer une pizza la veille et ne remarquant pas, non plus, qu'elle n'était plus là. Je mangeais mon petit déjeuner le plus naturellement du monde en écoutant la radio et lisant pour la centième fois les écritures les plus intéressantes du monde, de mon paquet de céréales Golden Grahams. ( The best ! )

Je pris ma veste et partis au travail, oubliant de refermer mon portail, étant encore un peu mal réveillé...

Arrivé au boulot, je voulus sortir mon badge pour rentrer dans les bureaux, mais il semblait introuvable. Je supposais que j'avais dû le poser chez moi et l'avais finalement oublié...

Je lâchais un soupir. Cette journée semblait mal partie... Je tournais les talons et allais voir Mary à l'accueil. Elle me vit arriver et semblait déjà rouge d'embarras. Arrivé devant son comptoir, elle me regardait avec des petits yeux.

Mary: Bonjour Jimin...

Jimin: Bonjour Mary, j'ai oublié mon pass. Tu en aurais un pour moi, en remplacement, pour aujourd'hui ?

Mary: Oui, bien sûr, attend.

Alors qu'elle cherchait dans ses tiroirs, je vis qu'elle avait revêtu une mini-jupe légèrement moulante avec une chemise rose pastel. Habillée comme ça elle me faisait penser à Jennie. Ça lui allait tout aussi bien.

Jimin: Comment vas tu sinon ?

Mary: Oh, plutôt bien et toi ?

Jimin: Ça va.

Elle se pencha légèrement pour déverrouiller un autre tiroir. Je tournais la tête et le regard par la même occasion, lorsque je vis que sa chemise, peut-être un peu trop ouverte, me donnait une large vue sur ses formes féminine, me faisant me pincer les lèvres d'embarras.

Mary: Ah ! Les voilà !

Elle mit un pass face à moi et je le pris rapidement.

Jimin: Merci, Mary.

Mary: De rien.

Je commençais à partir, mais après avoir fait quelques pas, j'entendis sa timide voix m'appeler. Je me retournais pour voir une Mary crispée comme jamais, cette fois debout, me laissant voir ses jambes et, à ce moment-là, je comprenais mieux la mini-jupe.

Elle qui en mettait " rarement " depuis le temps que je la connaissais.

Jimin: ?

Mary: On... Enfin... On m'a donné des places pour aller voir un film au cinéma, alors je me disais que... Ce soir... Tu... Tu pourrais venir avec moi, si t'en as envie.

Un sourire apparut sur mon visage, ce qui la rendit anxieuse et terriblement rouge. Peut-être même plus que mes cheveux, à ce moment-là.

Jimin: Oui, si tu veux. Je viendrais te chercher à la fin de mon service.

Mary: D-D'accord ! Super !

Cette fois, je partis définitivement. Lui tournant le dos, les mains dans les poches, je marchais jusqu'à la porte verrouillée. Passer une soirée en tête à tête avec Mary ? Pourquoi pas, après tout...


PDV Externe

Mary, de son côté, heureuse comme jamais, s'écroula sur sa chaise, relâchant la pression, rêveuse et le rose aux joues. Ce soir serait un soir de flirt, voilà ce qu'elle avait décidé, après tant de mois à le regarder de loin, à sentir son cœur bondir dès qu'elle le regardait arriver tous les matins et qu'il la saluait avec un grand sourire. Elle voulait se lancer ce soir.

4:15amOù les histoires vivent. Découvrez maintenant